Société
Retour11 décembre 2017
Stephan Lavoie réclame un support en psychologie pour l'oncologie
©gracieuseté – Elvis Roy
SANTÉ. Aux prises avec un troisième cancer, Stephan Lavoie réclame une ressource en psychologie au sein des équipes d'oncologie dans les hôpitaux de la région.
C'est le lancement du premier programme public de psychothérapie par le ministre Gaétan Barrette le 3 décembre, qui a fait réagir celui qui est également maire de Preissac le lendemain sur les médias sociaux. Québec a alors annoncé un investissement récurrent de 35 M $ dans ce programme.
Il m'a fallu deux ans et demi pour avoir mon premier rendez-vous avec un intervenant social. J'ai eu le temps d'avoir deux cancers -Stephan Lavoie
«J'ai réagi parce que ça fait depuis 2015 que je demande d'avoir un support psychologique au sein même de l'équipe d'oncologie à l'hôpital d'Amos. C'est un grand manque. Ils en ont dans d'autres régions, mais pas nous. Pourtant ils en ont à la DPJ et dans les CHSLD. Je ne comprends pas pourquoi il n'y en a pas en oncologie», a-t-il déploré.
Ce dernier a précisé que sa sortie ne vise aucunement l'infirmière pivot et son équipe en oncologie. «C'est merveilleux comment tous ces gens se démènent pour offrir les meilleurs soins. Mais il manque une ressource. Quand on est en chimiothérapie, on est malades, on souffre et on a beaucoup moins d'énergie pour s'occuper de sa famille et des siens», a-t-il confié.
Pas pour lui
Dans les jours qui ont suivi sa sortie, Stephan Lavoie affirme avoir été contacté par les dirigeants du Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Abitibi-Témiscamingue (CISSS), qui souhaitaient lui faciliter l'accès à du support psychologique.
«Mais ce n'est pas pour moi que je fais ça. C'est pour tout le monde en oncologie qui en a besoin, dans les cinq centres de la région. Il existe un système de parrainage avec la Société canadienne du cancer, mais c'est selon les disponibilités du parrain. Moi, je me suis fait un réseau et j'utilise beaucoup Facebook. Mais il y a des gens qui sont isolés, qui n'ont pas de réseau et qui ont besoin d'aide», a fait valoir celui qui dit avoir reçu plusieurs appels et commentaires depuis sa sortie.
Y mettre de l'humain
Stephan Lavoie espère être entendu au niveau provincial. Il a invité le ministre Gaétan Barrette à mettre de l'humain dans ses promesses et ses engagements. «C'est bien d'investir des millions de dollars dans un centre de radiothérapie, mais ça prend aussi des promesses plus humaines», a-t-il lancé.
Il cite par ailleurs en exemple le fait que le CISSS ait coupé les dîners offerts aux usagers en oncologie à l'hôpital d'Amos, sous prétexte que les autres hôpitaux de la région n'en offraient pas. «C'était un moment pour jaser ensemble, faire le point… c'est primordial. Ça fait du bien d'en parler entre nous», a insisté cet optimiste de nature.
Accès plus rapide au TEP Scan
Stephan Lavoie a profité de sa tribune pour dénoncer les délais trop longs pour obtenir un rendez-vous pour un TEP Scan pour les cas de cancers comme le sien. «C'est un cancer qui se développe rapidement. Or, la structure pour le TEP Scan à Gatineau te met automatiquement en attente. Mais pour un cancer pour le mien, tu ne peux pas attendre un mois et demi, la masse aura le temps de doubler. Ça prend des mesures pour aller plus rapidement», fait-il valoir.
Un troisième cancer
Stephan Lavoie est aux prises avec un troisième cancer. Cette fois-ci, il n'est pas opérable parce qu'il est localisé sur le diaphragme. «C'est à cause des métastases. J’ai une chance sur quatre de guérir qu’on m’a dit. Je suis un battant et je vais réussir avec l’aide médical et votre support», affirme-t-il sur sa page Facebook. Il ajoute qu'il est en mesure de poursuivre son travail à la mairie de Preissac, parce qu'il compte notamment sur une excellente équipe.
Commentaires