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21 février 2018

Projet minier à La Motte: Eska fait ses devoirs

©L'Écho abitibien/Le Citoyen - Martin Guindon

Michel McArthur, vice-président principal des opérations chez Eska.

MANUFACTURIER. Eska affirme faire ses devoirs relativement au projet Authier de Sayona Québec situé à l'extrémité sud de l'esker Saint-Mathieu-Berry, dans lequel son usine d'embouteillage s'approvisionne en eau.

C'est ce qu'a assuré le vice-président des opérations Michel McArthur, alors qu'il prenait la parole devant une cinquantaine de gens du milieu des affaires amossois, le 21 février, lors d'un dîner de la Chambre de commerce et d'industrie du Centre-Abitibi.

La société minière projette d'exploiter une mine de lithium à ciel ouvert à La Motte, à 500 mètres de l'esker. Un citoyen d'Amos, Rodrigue Turgeon, a dénoncé le manque d'information indépendante sur ce projet au début du mois de février dans un reportage de Radio-Canada.

«C'est quelque chose de très important pour nous et on traite ça avec beaucoup de sérieux, a répondu M. McArthur à une question du président de la Chambre, Claude Balleux. Nous avons une réunion demain (22 février) avec notre hydrogéologue et des spécialistes. On fait des tests des zones de recharge et des tests de pompage pour voir d'où vient l'eau et mieux comprendre comment ça fonctionne sous terre.

Ressource à préserver

«On a une usine de 100 millions $ sur une source d'eau et on ne la déplacera pas; elle est là pour y rester longtemps, a-t-il poursuivi. On doit donc préserver cette ressource de façon durable, autant en quantité qu'en qualité. Vous comprendrez que tout projet autour de l'esker, qui pourrait avoir un impact à ce niveau, nous interpelle automatiquement.»

Michel McArthur a ajouté qu'Eska s'en remettait au travail des hydrogéologues compétents qu'elle a embauchés. «La science va nous dire si on doit s'inquiéter ou non. À ce moment-ci, on fait nos devoirs. Nous partagerons l'information quand nous aurons les résultats de nos recherches», a-t-il indiqué.

 

Les bouteilles de 18 litres sur la sellette

Accompagnée du PDG Jim Delsnyder, Michel McArthur était d'abord présent pour parler des projets d'Eska, précisant qu'il souhaitait en faire un rendez-vous annuel. Il a été largement question des bouteilles de 18 litres.

Il a rappelé qu'il s'agissait pour Eska d'une opportunité d'accroître son marché en accédant à un nouveau réseau de distribution, celui de la livraison à domicile et aux bureaux pour les refroidisseurs. L'entreprise entend d'ailleurs innover avec une nouvelle bouteille en plastique clair et un refroidisseur plus esthétique.

Pourquoi Montréal?

Le VP des opérations a dû défendre la décision de transporter l'eau en vrac à Montréal pour la faire embouteiller. Il a expliqué qu'il n'était pas rentable de le faire à partir de l'Abitibi, évoquant des coûts logistiques (transport, entreposage, manutention), d'inventaires (produits finis, bouteilles, racks modulaires) et des investissements dans l'agrandissement de l'usine. Eska passerait d'un profit estimé de 0,27 $ la bouteille à une perte de 0,96 $. Il s'agit de plus d'un modèle d'affaires utilisé par d'autres compagnies canadiennes et américaines.

Michel McArthur a réitéré que ces nouveaux marchés allaient générer des retombées importantes à l'usine de Saint-Mathieu. Eska anticipe une hausse des ventes de 15 % la première année. «Ce qu'on fait là va nous permettre de préserver des emplois ici. On est ici pour rester. On veut une croissance et on trouve des façons de le faire. On est tellement confiants qu'on investit dans l'usine ici», a-t-il fait valoir.

 

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