Tribune libre
Retour23 mai 2018
Population d'Amos réveille-toi!
©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Oui, population de la région d'Amos réveille-toi!
-À la suite de l'article de M. Martin Guindon dans le citoyen de 18 octobrre 2017,
-À la suite d'un second article intitulé: IRM La fondation ne lance pas la serviette,
-À la suite de l'émission: Enquête à Radio-Canada sur les problèmes rencontrés par les dirigeants de certains hôpitaux tant de la rive sud que nord de la région de Montréal,
J'aurais cru que quelqu'un d'ici, à Amos, aurait levé la voix pour alerter la population et les médias pour dire:< Ho Hé! ici aussi nous avons eu droit à la même <médecine>, dans le dossier IRM.> Hé Non! Rien! Silence! personne n'a élevé la voix sur la place publique....
Certes le dossier fut travaillé pendant de longs mois lors de multiples réunions et rencontres avec une foule d'intervenants, mais sans doute trop discrètement. Malheureusement, de nos jours, c'est à celui qui crie le plus fort à qui on accorde l'attention. Plus loin, je vous expliquerai le cas de l'hôpital de Sorel-Tracy.
M'appuyant donc sur quelques recherches et contacts, j'en suis venu à me demander: Comment se fait-il, lorsqu'une population entière dans une région donnée, est d'accord (fait rare de nos jours) sur un projet et y met tout son énergie, le tout peut être annulé par un politique? Ces politiciens ne sont-ils pas là pour être facilitateurs afin d'apporter un mieux-être à la population?
Ici, suite à l étude menée par le CISSS de L'Abitibi-Témiscamingue, de façon la plus honnête et transparente possible, concluait que c'est à Amos que l'IRM devait être installé en permanence car disait l'étude: C'est à Amos qu'il se fait le plus d'examens musculo-squelettiques en région.
Suite aux conclusions de cette étude tous les intervenants du milieu, tant médical que politique (représentants d'hôpitaux, députés régionaux, maires et préfets etc.) ont emboîté le pas afin que le projet voit le jour le plus rapidement possible. Tout semblait aller de soit, les pourparlers avec les représentants du Ministère de la Santé, aussi allaient bon train. C'est pourquoi M. Morin, président du CA du CISSS de l'A.T. envoyait une lettre au ministre de la santé, en octobre dernier lui signifiant sa grande déception de la décision ministérielle alors disait-il:< tout nous semblait indiquer encore récemment qu'une tout autre décision serait prise.>
Cet appareil nous est nécessaire, car toujours selon l'article de M. Guindon , celui dont on se sert présentement aura terminé sa vie utile en 2019. Que se passera-t-il après?
Si nous n'obtenons pas cet appareil, croyez vous que les médecins seront intéressés à travailler à Amos,n'ayant pas le materiel nécessaire pour exercer convenablement leur professsion? Croyez-vous que les jeunes médecins fraîchement sortis des universités seront intéressés à venir à Amos, alors que tout le Québec et le Canada, voir les États-Unis, leur tendent les bras? Alors que le nombre de lits à l'hôpital <rétrécit comme peau de chagrin> si en plus, nous n'avons pas les équipements requis, que deviendra l'hôpital?...un gros dispensaire?...
Je vous invite chers lecteurs à consulter via l'internet l'article: Le combat d'une petite région, de la revue: Le spécialiste vol. 19 no.4. Il est question de l'hôpital de Sorel-Tracy, environ 150 lits, donc le double du nôtre, qui avait besoin d'un appareil médical; donc après avoir obtenu la permission du CISS pour une levée de fonds,(car une fondation ne peut plus solliciter la population sans l'aval du CISSS régional; ce que nous avions fait il y a 30 ans pour le SCAN ne pourrait plus se faire aujourd'hui) donc une fois, les fonds recueillis les règles n'étaient plus les mêmes, dû aux remaniements amorcés par le Ministère de la Santé. Les responsables ont tout de même présenté leur projet qui, comme ici avait l'aval de tous les intervenants, et ce fut le rejet sans discussion possible , le ministre avait dit NON! Leur CISSS après avoir tout tenté à dû se rendre à l'évidence... Alors qu'a fait la population? Elle s'est mobilisée, levée d'un bloc. Comme on dit chez nous,<elle a brassé la cage> Elle a fait un boucan d'enfer. Après une lutte de plus d'un an, elle obtenait l'appareil tant convoité. Aux dires des décideurs régionaux, c'était une question de vie ou de mort de leur hôpital. Ils disaient:<Nous savions que sans cet appareil, c'était le début de la fin de notre hôpital> Et ici? Serait-ce le début de la fin?
Êtes-vous prêts à parcourir des kilomètres pour un examen que nous ne pourrions plus avoir ici?
Êtes-vous prêts à faire de la route aussitôt que votre maladie demande un examen un peu plus poussé?
Êtes-vous prêts à attendre sur des listes des grands hôpitaux pour un diagnostic que nous ne pouvons plus avoir ici?
Notre population est vieillissante. Lors de mon éveil à la chose médicale en 1978, le patient moyen était dans la trentaine, ce même patient est septuagénaire aujourd'hui, ce qui implique plein de nouveaux bobos. Les diagnostics sont de plus en plus complexes, il faut aux médecins les outils nécessaires pour nous soigner...Comme dit l'adage: <Qui n'avance, recule>.
En 1978, il y avait une dizaine de médecins à Amos, ils sont plus de 70 maintenant. Nous sommes plus que choyés par cette belle cohorte. L'esprit d'équipe reste bon malgré les coupures et exigences du Ministère de la Santé. Malgré toute la bonne volonté du monde, les médecins ne peuvent soigner seulement en vous regardant dans le blanc des yeux...il leur faut l'équipement nécessaire.
Il n'y a aucun obstacle en région, je le répète. Du point de vue pécuniaire non plus, la fondation y allant d'une contribution plus que significative et la ville, via notre maire, s'est engagée pour dix ans à raison d'un peu plus de $28,000 par année.
Maintenant chers lecteurs: qu'allez-vous faire? Il y a urgence d'agir car il semble qu'un nouveau règlement est à l'étude au Ministère de la Santé pour interdire aux fondations hôspitalières d'acheter de l'équipement médical; elles en seraient réduites qu'à l'achat de chaises et de bureaux. Je le répète vous qui finissez de lire ce texte: Qu'allez-vous faire?
Je ne suis que le semeur d'alerte dans ce dossier. Je promets de faire suivre tous les documents que je possède à Mme Madeleine Roy, journaliste d'enquête à Radio-Canada; qu'en fera-t-elle? Je ne le sais pas... mais cela s'ajoutera au dossier qu'elle a déjà monté sur le sujet.
Maintenant encore: Et vous? Je peux vous donner une petite suggestion: Inutile de vous dire que nous aurons des élections à l'automne....Il faudrait que tous les candidats prennent positivement position sur ce dossier, en faire LE DOSSIER SOCIAL de la grande région d'Amos. Que lors de débats, réunions de cuisine, entrevues, ce dossier devra toujours être évoqué avec la promesse du candidat d'obtenir de son gouvernement le OUI qui nous manque dans les six premiers mois de leur prise de pouvoir, afin que nous puissions mettre un point final à cette saga.
Nonobstant ce que vous venez de lire, j'apprend, au moment de livrer ce texte à la presse que la remorque de l'IRM est stationnée depuis un mois à Rouyn-Noranda. Raison officielle: Réparations. Nous savions que cette remorque<était fatiguée> , qu'elle demandait quelques réparations, nous savons que le réparateur vient du Témiscamingue...mais pourquoi n'avons nous pas été prévenu...Ce qui est étrange c'est lorsque l'on pose des questions personne ne veut répondre à nos demandes...
Ce qui est plus inquiétant, est que des patients d'Amos qui avaient un rendez-vous pour un examen ici à Amos, ont reçu un téléphone de Rouyn-Noranda les avisant de se présenter à Rouyn-Noranda. Lorsque ceux -ci demandaient d'avoir leur examen à Amos on leur répondait que cela prendrait beaucoup de temps....
M. Desjardins n'avait-il pas dit que si la remorque rendait <l' âme> qu'il installerait l'IRM sur des blocs s'il le fallait, mais que l'appareil serait fixe à Amos? Est-ce que le vent commencerait à tourner?
En conclusion: Il revient à chacun de nous de faire sa petite part, il y va d'un mieux être pour vous et les vôtres!
POPULATION DE LA RÉGION D'AMOS RÉVEILLE-TOI!
Marcel Bélanger
Amos
c.c. Fondation hospitalière d'Amos
Ville d'Amos
M. François Gendron, député d'Abitibi Ouest
Dr Edith Beauregard, resp. Dépt. Orthopédie
M. Francois Lemire, membre comité consultatif Amos région
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