Élections provinciales
Retour23 juillet 2018
La CAQ mise sur Suzanne Blais en Abitibi-Ouest
©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Suzanne Blais pose en compagnie du chef François Legault.
POLITIQUE. La Coalition avenir Québec (CAQ) mise sur la femme d’affaires amossoise Suzanne Blais pour la représenter dans la circonscription d’Abitibi-Ouest aux élections générales du 1er octobre.
Le chef François Legault est venu en faire lui-même l’annonce à Amos, le lundi 23 juillet, en compagnie du candidat dans Abitibi-Est, Pierre Dufour.
«Je pense que c’est la candidate toute désignée pour devenir députée. Elle sera efficace dès le lendemain de l’élection. Elle est capable avec son expérience, son dévouement et son enthousiasme de bien représenter les citoyens et citoyennes d’Abitibi-Ouest», a-t-il insisté, en rappelant ses nombreuses implications sociales et économiques dans la communauté.
Un gouvernement économique
François Legault n’a pas manqué de souligner le profil économique de sa candidate, propriétaire depuis 23 ans de la boutique Frérot et Sœurette à Amos et impliquée depuis une dizaine d’années dans le mentorat d’affaires.
«Je pense que c’est important qu’on ait pendant un certain nombre d’années un gouvernement économique. On a besoin de Suzanne. J’ai besoin d’elle à Québec», a-t-il affirmé.
«Il y a un vent de changement dans l’air et j’ai sincèrement envie d’y participer» - Suzanne Blais
Il a aussi rendu hommage à François Gendron, qu’il a d’abord côtoyé au sein du Parti québécois puis comme adversaire politique. Il n’a pas hésité à tendre une perche aux électeurs péquistes, affirmant que son parti était le mieux positionné pour chasser les libéraux du pouvoir à 70 jours des élections.
Poursuivre le travail
Suzanne Blais a reconnu à son tour que le départ de François Gendron laissera un grand vide en Abitibi, lui qui est député depuis 1976. «Je retiens deux choses de sa longue carrière: le respect des électeurs et l’importance du travail de terrain. Je veux moi aussi mettre la politique au service du citoyen et être sur le terrain comme lui, poursuivre le travail et réaliser de nouveaux projets pour l’Abitibi», a déclaré la dame originaire de Taschereau.
Selon elle, le meilleur véhicule pour le faire est celui que lui offre la Coalition avenir Québec. «J’embarque avec la CAQ parce que c’est le parti de l’avenir. Un parti proche des régions. On y trouve aussi des femmes de conviction, des femmes inspirantes», a souligné celle qui a œuvré dans le domaine de la santé pendant près de 15 ans avant de se lancer en affaires.
En mêlée de presse, elle a expliqué que la politique lui offrait l’opportunité de poursuivre son action à un autre niveau. «Je me suis toujours impliquée pour aider, accompagner et faire un peu la différence. C’est par hasard qu’on m’a approchée pour la politique, mais c’était quelque chose que je portais en moi», a confié Suzanne Blais.
Le BAPE pour Sayona
Abordant certains enjeux régionaux, elle a insisté sur l’importance de protéger l’esker de Saint-Mathieu-Berry dans le dossier du projet Authier Lithium à La Motte. Elle croit que des audiences devant le BAPE s’avèrent nécessaires. «La mine de lithium de Sayona soulève un problème d’acceptabilité sociale. On ne peut pas se permettre de mettre cette richesse en péril», a-t-elle reconnu.
La pénurie de main-d’œuvre, l’état de certaines routes (dont la 111 entre Amos et La Sarre et la 395 à Preissac) et la redynamisation des villages l’interpellent aussi. «On ne peut pas fermer nos écoles tout en essayant de convaincre les jeunes familles à venir s’installer ici», a-t-elle fait valoir.
Réduire les délais pour les projets miniers
Le chef François Legault a profité de son passage dans la région pour parler des ressources naturelles. Il a insisté sur l’importance de réduire la bureaucratie dans l’industrie minière. «Un certificat d’autorisation prend en moyenne 6 mois ailleurs, alors qu’au Québec, c’est 2 à 5 ans. Je ne parle pas de réduire les exigences, mais il faut réduire les délais», a-t-il fait valoir.
Dans le secteur forestier, il milite en faveur de garanties d’approvisionnements en forêt publique de plus longue durée pour les compagnies, qu’il souhaite faire passer de 12 mois à au moins 3 ans. Il croit par ailleurs que la région peut jouer un rôle important dans l’autosuffisance du Québec au niveau de la production bovine. «Je ne comprends pas que le Québec soit obligé d’importer son bœuf de l’Ouest canadien», a-t-il déclaré.
©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos
François Legault, flanqué de ses candidats Suzanne Blais (Abitibi-Ouest) et Pierre Dufour (Abitibi-Est).
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