30 juillet 2018

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©Sophie Rouillard

Quand les guides n’étaient pas en tête du groupe, ce sont les personnages qui prenaient la relève.

Guidé par les colorées Priscilla et Valérie, interprétées par Josiane Bernard et Martine Beaucage, le public est transporté dans l’histoire de la ville minière sous bien des angles.

Il aurait été difficile de faire autrement que de mettre les mines au premier plan du circuit, ainsi que la cohabitation entre les autochtones et allochtones. Toujours avec un brin d’humour, des sujets parfois sérieux sont évoqués, tels que les pensionnats ou encore la prostitution, mais les comédiens et les deux guides ne manquent pas de faire éclater de rire les spectateurs, peu importe la situation.

Beau temps, mauvais temps, les détenteurs de billets doivent s’attendre à suivre le spectacle que le soleil soit de la partie ou non. Toutefois, tout semble avoir été prévu à l’avance par l’équipe de production. En effet, en cas de pluie, des habits imperméables style poncho sont offerts aux spectateurs. De plus, puisque le trajet est extérieur et d’une durée d’environ 2h30, des bouteilles d’eau sont distribuées durant la représentation. Bien que quelques scènes donnent la possibilité aux spectateurs de s’asseoir, il est fortement recommandé d’être bien chaussé et d’être en forme afin de ne pas finir par trouver le trajet pénible.

©Sophie Rouillard

Plusieurs personnages de Val-d’Or vous raconte son histoire parlaient avec un fort accent européen ou anglais.

Un livre d’histoire vivant

Le circuit théâtral se veut une découverte de l’histoire de Val-d’Or d’une façon accessible et efficace.

En commençant à la Place Agnico Eagle, le circuit amène les participants sur plusieurs secteurs importants dans l’histoire de la ville minière en allant notamment sur le Boulevard Lamaque, la 3e avenue, la 2e avenue pour se terminer sur la 7e rue.

Ainsi, le public part dans un véritable voyage dans le temps pour rencontrer plusieurs personnages mythiques de Val-d’Or, tels que Gabriel Commanda, Mike Mito ou encore Hector Authier.

Bien que deux personnages ne parlent pratiquement que l’anglais, les deux guides sont toujours à la rescousse des spectateurs pour s’assurer que le dialogue soit compris de tous.

D’ailleurs, chapeau aux interprètes ayant parlé avec un accent russe, italien ou encore allemand tout au long du circuit. Les spectateurs ont été charmés par le professionnalisme des artistes qui sont, pour la plupart, amateurs.

©Sophie Rouillard

Les commères de la ville minière n’ont pas manqué d’ajouté leur grain de sel à plusieurs moments.

Un bon départ

Véronique Filion, qui a écrit les textes et qui est la productrice du circuit avec Bruno Turcotte pour les Productions du Raccourci, était fière de cette première représentation. «Nous avons été chanceux, il y avait une très belle température et même si les comédiens étaient nerveux puisque c’était notre soir de première, ils ont tous fait de l’excellent travail», souligne-t-elle.

Mme Filion se mêlera au public pour suivre les premières représentations afin de s’assurer du bon fonctionnement du spectacle. «J’ai vu quelques erreurs ce soir, mais le public, lui, n’y a vu que du feu et c’est parfait comme ça», lance la productrice.

Rappelons que le circuit théâtral sera présenté durant trois années consécutives, ce qui peut rassurer ceux et celles qui n’ont pas réussi à mettre la main sur des billets pour l’année 2018.

«Être sold-out même avant que les représentations ne soient commencées, c’est génial», confie Véronique Fillion.

©Sophie Rouillard

Roger Wylde interprète avec brio Gabriel Commanda.