Élections provinciales
Retour12 septembre 2018
Suzanne Blais s’engage envers l’IRM fixe à Amos
La caquiste plaide aussi pour plus de décentralisation en santé
©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos
La candidate caquiste Suzanne Blais
ÉLECTIONS. La candidate de la Coalition avenir Québec dans Abitibi-Ouest, Suzanne Blais, a profité de l’inauguration de son local électoral, le 10 septembre à Amos, pour parler de ses priorités, qui s’articulent autour de la santé, l’éducation et l’économie.
D’abord, en santé, elle s’est engagée, comme son chef François Legault, à redonner toute l’autonomie nécessaire aux établissements pour une gestion efficace.
Elle a dénoncé la centralisation opérée depuis quatre ans par le gouvernement libéral et les compressions budgétaires à répétition, tout en augmentant les salaires des médecins spécialistes. «En contrepartie, fatigue, surmenage, anxiété, intimidation sont devenus le quotidien du personnel soignant», a-t-elle déploré, plaidant aussi en faveur du maintien à domicile pour les aînés en offrant un soutien aux aidants naturels et en créant des maisons de répit.
IRM fixe à Amos
À l’instar de son adversaire péquiste Sylvain Vachon, Suzanne Blais s’est aussi engagée envers l’appareil d’imagerie à résonance magnétique (IRM) fixe à l’hôpital d’Amos, rappelant qu’il s’agissait d’une volonté régionale bafouée par le ministre Gaétan Barrette. «C’est mon premier cheval de bataille», a assuré celle qui a œuvré comme infirmière auxiliaire pendant 16 ans.
Les dossiers du CHSLD de Palmarolle, qui nécessite une réfection majeure, et du pavillon Macamic, dont les travaux d’agrandissement sont continuellement repoussés, figurent aussi parmi ses priorités en santé dans Abitibi-Ouest. Elle a aussi dénoncé qu’en dépit de la réforme Barrette, qui devait garantir un accès aux spécialistes sur l’ensemble du territoire, «les dames de La Sarre devaient aller accoucher à Rouyn-Noranda il y a trois semaines, faute d’anesthésiste».
Abolition des élections scolaires
En matière d’éducation, Suzanne Blais s’aligne sur les positions de son chef. Maternelle 4 ans universelle et gratuite, remise à niveau du parc immobilier scolaire et valoriser la diplomation et la multiplication des programmes travail-études pour répondre aux besoins de main-d’œuvre.
Elle propose aussi l’abolition des élections scolaires, en s’appuyant sur un taux de participation de seulement 4 % et des dépenses de 20 M $. «Imaginez réinvestir cet argent pour les enfants en leur offrant plus de spécialistes nécessaires à leur apprentissage et leur réussite», a-t-elle déclaré.
En entrevue, elle a reconnu d’emblée que cet engagement est peu populaire auprès de la Commission scolaire Harricana, qu’elle a qualifiée de très performante. «Il faut voir comment on pourrait gérer tout ça. Amos pourrait être un exemple aussi», a-t-elle affirmé, sans préciser davantage sa vision, s’engageant plutôt à s’asseoir avec la présidente Annie Quenneville.
Économie et emplois
En économie, elle a repris les grandes lignes des engagements de son parti, qui reverra notamment la politique de soutien aux entreprises afin de stimuler l’investissement, l’innovation et la création d’emplois mieux rémunérés. La CAQ veut aussi faciliter le transfert des terres agricoles à des intérêts québécois.
Pour relever le défi de main-d’œuvre, elle s’engage comme son parti «à accompagner différents acteurs de l’économie régionale dans le recrutement qu’il soit canadien ou étranger. La CAQ propose plan ambitieux qui viendra assurer l’intégration des immigrants», a-t-elle assuré, ajoutant qu’il fallait aussi travailler avec les communautés autochtones.
Pas de local à La Sarre
Si elle a inauguré son local électoral (62, Principale Nord) à Amos, le 10 septembre, Suzanne Blais ne pourra pas en faire autant à La Sarre, faute de personnel. «On va concentrer nos opérations ici à Amos, mais en contrepartie, j’assure quatre jours de présence dans le secteur de La Sarre et trois jours ici», a-t-elle indiqué.
La CSH exprime son désaccord
Annie Quenneville, présidente de la Commission scolaire Harricana (CSH), a rapidement réagi à l’engagement de la CAQ d’abolir les élections scolaires, affirmant que ce débat avait déjà eu lieu. Elle a précisé que les dernières élections ont coûté 13 M $. Une partie de ces sommes provenait d’Élections Québec et ne serait donc pas réinvestie en éducation. Elle ajoute que le salaire des commissaires représente 0,1 % du budget des commissions scolaires. Selon elle, plutôt que d’abolir un palier démocratique, il faudrait plutôt en faire la promotion et jumeler les élections scolaires et municipales si on veut augmenter le taux de participation.
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