Élections provinciales
Retour02 octobre 2018
Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca
Guy Bourgeois emporté par le tsunami caquiste : «Très serein et fier de mon bilan»
©Photo L'Éclat/Le Citoyen - Dominic Chamberland
Guy Bourgeois et son entourage affichaient des mines inquiètes à la vue des résultats au cours de la soirée électorale.
Comme bien d’autres porte-couleurs de son parti, Guy Bourgeois n’aura pu résister au tsunami caquiste.
Nettement battu par Pierre Dufour dans Abitibi-Est aux élections provinciales (et devancé par la péquiste Élizabeth Larouche), le député libéral sortant doit donc céder son siège à l’Assemblée nationale après un seul mandat. Il a encaissé la défaite avec classe et la satisfaction du devoir accompli.
«On voulait servir, faire une différence et c’est ce que nous avons fait au cours des quatre dernières années, a-t-il commencé par dire. Je suis très serein et fier de mon bilan, mais il faut accepter le résultat et respecter ce choix très clair de la population. Nous avons livré un Québec tourné vers l’avenir et laissé des traces positives dans le comté», a ajouté M. Bourgeois.
Invité à expliquer ce cinglant revers dans Abitibi-Est malgré une assez bonne feuille de route (il a terminé troisième avec seulement 19% des votes), Guy Bourgeois n’a pas hésité à répondre. «C’est la vague, tout simplement. Le travail a été fait adéquatement, mais les électeurs ont choisi une autre voie, a-t-il signalé. Je félicite tous les autres candidats et je souhaite le meilleur des succès à M. Dufour. C’est maintenant à lui à prendre le flambeau pour le comté.»
Étonné de l’ampleur
M. Bourgeois n’a pas caché son étonnement devant l’ampleur de la vague caquiste, ici comme ailleurs au Québec. «Ça m’a surpris. Cette vague a donné des élus (pour la CAQ) dans des comtés insoupçonnés, par exemple à Laval et en Outaouais, a-t-il souligné.
«Dans notre comté, ma lecture sur le terrain m’indiquait que les gens étaient satisfaits de notre travail, mais bon, l’Abitibi-Est a toujours été un comté pivot, il n’y a jamais de majorité assurée à l’avance ici, et le peuple a peut-être vu quelque chose que je n’ai pas vu, a raconté Guy Bourgeois.
«Les enjeux sont énormes dans le comté, notamment avec les défis de la main-d’œuvre et de l’habitation, j’avoue être préoccupé, mais on va donner la chance au coureur. J’avais le goût de continuer, sauf que ce sera à eux (aux caquistes) de démontrer leurs capacités et de livrer à la hauteur des attentes», a-t-il mentionné.
Pas une belle-mère
M. Bourgeois n’entend pas jouer les belles-mères et critiquer son successeur à tout bout de champ au cours des quatre prochaines années. «Il y aura bien assez de monde pour la critique!», a-t-il lancé.
Quant à savoir s’il pourrait briguer de nouveau les suffrages aux élections de 2022, Guy Bourgeois n’en est vraiment pas là. Pas plus qu’il n’est pressé de rebondir dans un autre emploi. «Quatre ans, c’est une éternité! Je vais d’abord m’occuper de ma famille et de mes proches, récupérer un peu, reprendre une vie plus normale et faire quelques rénovations qui tardaient», a-t-il indiqué en souriant.
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