Élections provinciales
Retour02 octobre 2018
Martin Veilleux n’aura pu réaliser son rêve
©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Martin Veilleux
ÉLECTIONS. Le rêve de Martin Veilleux se sera évanoui assez tôt dans la soirée électorale du 1er octobre, alors qu’il a été rapidement exclu de la lutte à deux qui s’est finalement dessinée dans Abitibi-Ouest.
©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Martin Veilleux, en compagnie de Claude Morin, candidat libéral dans Abitibi-Ouest en 2008 et 2012.
Le candidat libéral a terminé au 4e rang, avec 11,31 % des suffrages, bien loin du résultat qu’il espérait. Il a accepté le verdit de la population avec sérénité, bien qu’il ne cachait pas sa grande déception.
«Personnellement, je suis très triste. J’aurais aimé gagner. C’était ma deuxième campagne. J’ai toujours voulu être député. Ce n’était pas un hasard si j’étais candidat. Je voulais faire ça dans la vie. C’est sûr que je pensais profiter de l’opportunité qu’offrait le départ de François Gendron. Je pensais que j’avais de bonnes chances, que les gens me donneraient le mandat d’aller les représenter à l’Assemblée nationale», a-t-il affirmé.
D’emblée, Martin Veilleux assure qu’il n’y aura pas une troisième fois. «Je ne serai pas là dans quatre ans. J’y suis allé deux fois, je n’y retournerai pas une troisième fois, c’est sûr. Je ne veux pas perdre une troisième fois, ça fait mal», a reconnu celui qui avait perdu aux mains de François Gendron en 1998.
Une bonne campagne
Martin Veilleux estime avoir mené une belle campagne. «Sur le terrain, j’avais une bonne réception des gens. Je me rends compte que des fois, c’est le parti qui ne passe pas. Je pensais faire la différence là-dessus, que les gens voteraient quand même pour moi, a-t-il souligné.
«Le Parti libéral a fait un mandat complet avec des surplus chaque année, a-t-il enchaîné. Il a fallu faire des sacrifices pour ça et je comprends que la population nous en ait tenu rigueur. Je laisse aux gens juger de ce qui se passera par la suite. Je ne suis pas convaincu que la CAQ pourra faire tous les changements qu’elle souhaite. D’après moi, ils sont bien contents qu’on ait fait le travail et qu’il y ait des surplus. J’étais content de me présenter dans ce contexte. Ça nous donnait la chance de rêver un peu. On avait une réelle marge de manœuvre».
Emporté par la vague
Martin Veilleux estime qu’il a été emporté par la vague caquiste qui a déferlé sur le Québec. «C’est un bon mouvement de fond avec près de 80 députés. Après 42 ans avec le même député, je pense qu’on représentait tous un changement. Mais peut-être que c’est la candidate caquiste qui a le plus capitalisé sur le besoin de changement», a analysé celui qui a remercié chaleureusement les membres de son équipe.
Dossiers à surveiller
Trois dossiers attirent maintenant l’attention du candidat libéral défait. «J’ai hâte de voir ce qu’ils vont faire avec le CISSSAT. J’ai aussi très peur qu’ils ferment les commissions scolaires, un gouvernement de proximité très important», a-t-il d’abord indiqué.
Puis, toute la question de l’introduction d’un mode de scrutin proportionnel, comme promis par la CAQ, l’inquiète au plus haut niveau. «Je suis peut-être le dernier candidat libéral dans Abitibi-Ouest. On devrait se retrouver avec seulement deux circonscriptions dans la région. Je m’attends à ce qu’Amos rejoigne La Sarre, Rouyn-Noranda et le Témiscamingue comme au fédéral, ou encore qu’Amos se retrouve avec Val-d’Or. Ce sont deux scénarios plausibles selon moi», a-t-il souligné.
©gracieuseté - Élections Québec
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