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04 septembre 2018

Les résidents de Pikogan pourront acheter leur maison

Pikogan Maison

©Gracieuseté

Le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni adopte une Politique sur l’accès à la propriété privée.

Les membres de la Première Nation Abitibiwinni auront désormais l’opportunité de devenir propriétaires de logements et bénéficieront des mêmes avantages que l’ensemble des citoyens et citoyennes du Canada, soit d’acheter, de rénover ou de vendre leur maison à Pikogan, près d'Amos.

Répondant ainsi à une demande de ses membres qui date de plusieurs années, le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni adopte une Politique sur l’accès à la propriété privée. Les Abitibiwinnik qui se qualifieront pour un prêt financier pourront enfin passer de locataire à propriétaire.

«On croit que c’est bon pour tout le monde. Les gens pourront enfin être propriétaires et effectuer les travaux qu’ils souhaitent à leur maison. De notre côté, ça libère le Conseil de certaines responsabilités financières. Nous sommes propriétaires de tous les logements locatifs sur le territoire (plus de 160) de Pikogan, pour lesquels nous devons assumer tout l’entretien et les rénovations majeures», explique le vice-chef Bruno Kistabish.

Prêts financiers

Le prix de vente des logements a été déterminé par des évaluateurs agréés, avec l’objectif de favoriser ensuite un marché libre en matière d’habitation au sein des membres de la communauté. Déjà une première résidente a fait l’acquisition de sa maison. «On espère en voir d’autres suivre son exemple, mais on est conscients que ce ne sont pas tous les résidents qui auront les moyens de devenir propriétaires», reconnaît M. Kistabish.

 

Par ailleurs, des dispositions dans la Loi sur les Indiens qui stipulent que les biens d’un Indien ou d’une bande situés sur une communauté autochtone ne peuvent pas faire l’objet d’une hypothèque ou d’une saisie, plusieurs institutions financières refusent d’émettre des prêts hypothécaires aux particuliers vivant sur une communauté autochtone. Une exception est faite pour les prêts cautionnés par le Conseil, mais ceux-ci exposent l’autorité publique de la communauté à un risque financier.

C’est pourquoi le Conseil mène présentement un projet-pilote avec la Société d’épargne des Autochtones du Canada (SÉDAC). Cette dernière peut émettre des prêts financiers aux membres de la Première Nation Abitibiwinni en vue d’acheter leur logement ou de rénover leur maison nouvellement acquise. «Il y a aussi des institutions financières qui ont des programmes de prêts pour les Autochtones», précise Bruno Kistabish.

Construire des maisons

Le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni mise sur cette initiative stratégique dans le but d’atténuer l’enjeu lié à la surpopulation dans les logements. La prochaine étape pour le Conseil sera donc de finaliser les dispositions de la Politique relatives à la construction de nouvelles unités sur le territoire.

«Les familles n’auront plus à attendre après le ministère des Affaires indiennes qui n’autorisait que la construction de quelques maisons par année. Ils pourront aller directement chercher leur financement et construire leur maison, selon les lots qui seront disponibles pour le développement. On pense que ça va surtout intéresser les jeunes couples et les jeunes familles. Les gens seront plus autonomes. Et plusieurs y trouvent une fierté d’être les propriétaires de leur logement», fait valoir le vice-chef Bruno Kistabish.

Les revenus provenant de la vente de logements appartenant au Conseil de bande pourront aussi servir à constituer un Fonds de réinvestissement en matière d’habitation afin de soutenir d’autres membres qui nécessitent une aide financière dans la mise de fonds requise pour la construction de maison neuve.

Avec la collaboration de Marc-André Landry.

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