Achat local
Retour31 janvier 2019
35 ans à aider les femmes victimes d’agressions sexuelles
©Sophie Rouillard - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Les intervenantes et employées du CALACS L’étoile du nord posent fièrement dans leur nouvel uniforme et leur nouveau logo.
Les membres du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de la MRC de la Vallée-de-l’Or ont célébré, en novembre dernier, le 35e anniversaire de l’organisme qui s’est doté d’une nouvelle image et d’un nouveau nom pour faire peau neuve.
Désormais, l’organisme à Val-d’Or s’appellera le CALACS L’étoile du nord. «Avant, on nous appelait Assaut sexuel secours et on a décidé de se détacher de ça, explique Judy Lafontaine, intervenante. Après plus de 30 ans, on pense qu’il est temps de remettre tout ça à neuf.»
Selon Mme Lafontaine, le terme de L’étoile du nord représente l’espoir et la lumière dans la nuit.
«L’étoile est un guide qui nous permet de retrouver notre chemin lorsque tout est sombre, ajoute-t-elle. Ses branches rappellent les différents aspects de notre être et des choix qui se présentent à nous pour atteindre notre équilibre intérieur.»
35 ans d’histoire
Après plus de trois décennies, les intervenantes du CALACS L’étoile du nord auront vu beaucoup de changements et d’améliorations par rapport à la cause des femmes victimes d’agressions sexuelles.
«L’une de nos plus belles réalisations, ce fut d’amener à la création d’un CALACS à Amos. Du côté de Rouyn, les intervenantes du Point d'appui ont créé un CALACS à La Sarre, indique Judy Lafontaine. Ça donne la possibilité aux femmes de partout d’aller chercher de l’aide.»
Toutefois, le nombre de cas n’a pas baissé depuis plusieurs années.
«On se maintient à 50 rencontres ou demandes par année, précise l’intervenante. Ça ne semble pas beaucoup, et c’est vrai que ça pourrait être pire, mais il reste encore du travail de sensibilisation à faire.»
Dénoncer
Au cours des dernières années, les femmes ont été de plus encouragées à dénoncer les agressions sexuelles, notamment grâce au phénomène #Moiaussi (#Metoo). Ce genre de mouvement aura véritablement amené plusieurs victimes à briser le silence.
«Je pense que ça a vraiment donné la chance aux femmes de s’exprimer et je crois que ça a dû inspirer bien des victimes. Par contre, comme c’était fait sur la place publique, il y a bien des femmes qui n’ont pas voulu se joindre à #Moiaussi, souligne Judy Lafontaine. Mais c’est bien, car ce projet a amené les gens à se remettre en question.»
De plus, les intervenantes du CALACS L’étoile du nord ont remarqué que les jeunes dénoncent davantage les crimes sexuels.
«Les adolescentes vont de plus en plus chercher de l’aide et dénoncer ce qui est génial, car en moyenne, une victime attendra 13 ans avant se confier, fait valoir Mme Lafontaine. Ça prouve que toute la prévention et la sensibilisation que nous faisons dans le milieu scolaire portent leur fruit.»
Commentaires