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25 février 2019

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Projet Authier Lithium: la CSN régionale ajoute à la pression

CSN Lafleur

©Marc-André Landry - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Le président de la CSN régionale, Félix-Antoine Lafleur.

La CSN régionale entre à son tour dans la danse pour réclamer haut et fort la tenue d’un BAPE concernant le projet Authier Lithium à La Motte.

Question d’ajouter à la pression déjà forte sur le nouveau gouvernement caquiste et ses députés régionaux, les dirigeants du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue/Nord-du-Québec – CSN réitèrent leur demande (dans la foulée de plusieurs organismes citoyens et des partis d’opposition à l’Assemblée nationale) afin que le ministère de l’Environnement impose l’intervention du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) avant de donner son aval au projet de mine de lithium de la compagnie australienne Sayona Mining près de l’esker St-Mathieu-Berry, une source d’eau potable.

«Lors de la campagne électorale, les candidats régionaux de la Coalition avenir Québec ont clairement exprimé être en faveur d’un BAPE avant de permettre l’exploitation d’un tel gisement, mentionne le président de la CSN régionale, Félix-Antoine Lafleur.

«Nous leur rappelons aujourd’hui cette promesse faite avant l’arrivée au pouvoir de la CAQ et souhaitons qu’ils interviennent auprès de leur collègue ministre de l’Environnement, poursuit-il. Dans le passé, on a souvent accusé les libéraux d’être des représentants de Québec dans la région au lieu d’être des représentants de la région à Québec; c’est donc une belle occasion pour nos nouveaux députés caquistes de montrer que les choses ont changé», signale M. Lafleur en parlant de Suzanne Blais, députée d’Abitibi-Ouest, et de Pierre Dufour, député d’Abitibi-Est et ministre responsable de la région.

«Ses pratiques frisent la non éthique»

Pour la CSN régionale, la volonté affichée de la minière d’éviter le BAPE et la récente sortie du ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon n’ont pas de quoi rassurer la population.

«L’acceptabilité sociale pour un tel projet est un incontournable et à cet égard, le comportement de la minière ne respecte aucunement ce principe élémentaire. Ses pratiques pour éviter le BAPE frisent la non éthique, c’est de la manipulation de chiffres, affirme Félix-Antoine Lafleur. Même ses propres documents, comme soulevé par Radio-Canada, indiquent qu’en cours d’exploitation, l’extraction de minerai dépassera le niveau au-delà duquel un BAPE est requis (2000 tonnes par jour), souligne-t-il.

«Dans ces circonstances, pourquoi le ministre (de l’Environnement) tarde-t-il tant à en exiger un? Ça nous questionne fortement, tout comme l’intervention du ministre Fitzgibbon, qui dit que l’important est d’aller de l’avant avec le projet et que le gouvernement va se servir des lois pour l’autoriser. On trouve ça ordinaire de la part d’un ministre qui, clairement, n’écoute pas la population alors qu’il y a un consensus assez fort pour un BAPE», raconte M. Lafleur.

L’écologie avant l’économie

Le ministre de l’Environnement a jusqu’au 20 mars pour exiger la tenue d’une BAPE et selon le syndicat, l’écologie doit passer avant l’économie dans ce dossier, malgré les nombreux emplois que le projet Authier Lithium pourrait générer.

«Développer et exploiter rapidement un gisement de cette ampleur peut sans doute être considéré comme étant très positif sur le plan économique, mais risquer d’hypothéquer, voire détruire une ressource essentielle à la vie humaine est un bien grand prix à payer pour quelques années d’exploitation, aussi rentable soit-elle, exprime Jérémie Dickey, vice-président et responsable du dossier environnemental pour la CSN régionale.

«Vouloir exploiter un gisement minier aussi près de l’esker St-Mathieu-Berry, un joyau naturel, ne peut que soulever des questions bien légitimes et mérite qu’un BAPE soit exigé pour nous assurer de garder intacte cette formation géologique d’une rare qualité», soutient-il.

Commentaires

26 février 2019

René Rock

Aucune mine ne devrait avoir l’avantage sur une source d’eau complètement propre et surtout naturel.

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