Culture
Retour21 juillet 2019
L’art imprimé se décloisonne au Centre d’exposition d’Amos
©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Le graveur Roger Pelerin a utilisé ses matrices de linogravure pour fabriquer des structures cubiques avec rehauts de couleurs pour symboliser la construction humaine.
L’exploration, l’innovation et l’originalité sont au rendez-vous pour la saison estivale au Centre d’exposition d’Amos.
La grande salle accueille jusqu’au 1er septembre la première de trois expositions, intitulée Matrices… d’elles-mêmes! de l’Atelier les Mille Feuilles. Douze artistes de la région y abordent leur médium de prédilection sous un nouvel angle, alors que les matrices normalement utilisées pour imprimer s’intègrent cette fois-ci aux créations visuelles.
«Nous nous sommes donnés comme mission, il y a deux ans, de décloisonner l’art imprimé. Nous avons présenté un projet au Conseil des arts et des lettres qui l’a soutenu. Il s’agit ici du premier de trois volets, réalisé sous le commissariat de Yolaine Lefebvre. On parlait de multidisciplinarité, donc nous sommes partis d’une pièce de théâtre, Habiter les terres, de Marcelle Dubois, jouée il y a deux ans par le Théâtre du Tandem. Les artistes se sont appropriés du texte pour représenter leur territoire», a expliqué Brigitte Gagnon, présidente de l’Atelier les Mille Feuilles, lors du vernissage, le 20 juin.
Les artistes qui participent à cette exposition collective sont Christiane Baillargeon, Louis Brien, Céline J. Dallaire, Brigitte B. Gagnon, Violaine Lafortune, Yolaine Lefebvre, Lee Lovsin, Armande Ouellet, Roger Pelerin, Micheline Plante, Joanne Poitras et Isabelle Roby.
L’imagerie du zodiaque
Dans l’une des petites salles, l’exposition Mille constellations posait aux graveurs de l’Atelier les Mille Feuilles le défi de créer une nouvelle imagerie des douze signes du zodiaque. Huit d’entre eux se sont commis: Danielle Boutin Turgeon, Louis Brien, Céline J. Dallaire, Brigitte B. Gagnon, Roger Pelerin, Micheline Plante, Joanne Poitras et Isabelle Roby. Leurs créations sont exposées jusqu’au 4 août.
Le Centre d’exposition invite par ailleurs les visiteurs à s’aventurer eux aussi pour créer une nouvelle imagerie pour leur propre signe du zodiaque, fournissant la table, le papier et les crayons aquarelle pour s’exécuter. Tout comme l’an dernier pour l’exposition de Joanne Poitras, un espace est aménagé afin de permettre aux jeunes et aux familles d’explorer l’univers de l’estampe.
Des listes qui inspirent
Dans Mariages obligés, l’exposition présentée à l’étage, Annie Paulhus Gosselin présente une série d’œuvres dans différents médiums inspirés du lien qu’elle fait entre les éléments de deux listes différentes. L’Estrienne qui a résidé à Berry, près d’Amos, a présenté son processus créatif avec l’aide de… listes.
«Je suis dingue des listes, c’est vrai. Dans le quotidien, ma vie est réglée par des listes. Je lis des livres de listes avant de me coucher et je les lis au complet, item par item. Je collectionne les listes. Quand je commence un projet, je pige deux listes dans ma banque de listes et je me laisse inspirer», a-t-elle expliqué, lors du vernissage de son exposition que l’on peut voir jusqu’au 4 août.
©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Annie Paulhus Gosselin a marié la liste des Cinq fins du monde auxquelles nous avons déjà survécu et la Liste des objets à se séparer lors d’un divorce pour créer Ne me quitte pas – J. Brel.
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