Économique
Retour02 mars 2020
Blocus ferroviaire: retour au travail à Senneterre
Résolu modérément optimiste pour la suite
©gracieuseté - Produits forestiers Résolu
Les opérations ont repris le lundi 2 mars à la scierie Senneterre de Produits forestiers Résolu, entraînant le retour au travail de 117 personnes après un arrêt d’une semaine causé par le blocus qui paralyse le réseau ferroviaire depuis trois semaines.
La décision avait été prise avant même que des ministres fédéraux et un chef héréditaire de Wet’suwet’en n’annoncent une entente de principe, dimanche. Toutefois, les opérations n’ont toujours pas repris à l’usine Lac Clair de Senneterre ni à la scierie Comtois de Lebel-sur-Quévillon, dont la centaine de travailleurs sont toujours temporairement à pied.
«Avec le Canadien National, on a reçu l’assurance d’une livraison de wagons de train qui nous permettraient d’expédier nos produits. On avait aussi réussi la semaine dernière à expédier un peu avec des camions et à faire de la place à la scierie de Senneterre. On a donc pu y reprendre la production ce matin», a expliqué lundi Karl Blackburn, Directeur principal – Affaires publiques et Relations gouvernementales chez Résolu.
Modérément optimiste
Ce dernier ignorait toutefois pour combien de temps les opérations seraient relancées. D’autant plus que les deux blocus au Québec n’avaient toujours pas été levés lundi. «On évalue encore la situation tous les jours pour voir dans quelle direction ça s’en va. Est-ce que l’accessibilité au rail et aux wagons nous permettra de continuer les opérations? Avec les discussions qu’on a tous les jours avec le Canadien National et avec nos équipes de mesures d’urgence par rapport à nos expéditions, on est relativement optimistes par rapport à ce à quoi ça pouvait ressembler la semaine dernière. On espère que c’est reparti pour de bon, mais c’est sur des bases qui ne sont pas encore très solides. Tout ça, c’est très fragile», a-t-il fait valoir.
Il ajoute qu’il faudra du temps, même une fois tous les blocus levés, avant que les choses ne reviennent à la normale sur le réseau ferroviaire canadien. «L’évaluation que font nos experts de la situation, c’est que pour chaque journée d’arrêt, il faut prévoir l’équivalent de deux jours avant de revenir à la normale. C’est pour ça que nous sommes modérément optimistes», a précisé M. Blackburn.
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