16 avril 2020

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

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©Agnico Eagle

Au complexe LaRonde et à la mine Goldex, Agnico Eagle a notamment aménagé des stations de lavage et de désinfection des mains à des endroits névralgiques sous terre.

«La COVID-19 va rester, alors il faut apprendre à travailler avec elle. Les principales sociétés membres de l’Association minière du Québec, dont nous, ont donc monté ensemble un tronc commun de principes à mettre en œuvre. Chaque entreprise a ensuite le loisir d’y ajouter des éléments propres à ses réalités», a mentionné Daniel Paré, vice-président aux opérations pour l’Est du Canada chez Agnico Eagle, lors d’un point de presse donné le 15 avril.

Conditions et principes sévères

En fonction du plan d’action minier, Daniel Paré a présenté le parcours-type d’un travailleur. Celui-ci s’applique principalement aux mines souterraines, mais les mines à ciel ouvert respectent à quelques détails près les mêmes principes.

«L’employé commence par remplir un questionnaire qui lui est envoyé de manière automatique. Il doit, entre autres, mentionner s’il a voyagé dernièrement et s’il a eu de la toux, de la fièvre, etc. Il doit ensuite respecter un horaire d’arrivée sur le site beaucoup plus rigide et se garer à l’endroit qui lui est attitré. S’il arrive trop tôt, il doit attendre dans son véhicule. Par la suite, il subit une évaluation médicale de sa condition en fonction des réponses qu’il a inscrites dans le questionnaire. On lui prend aussi sa température, sans contact, à l’aide de caméras thermiques», a détaillé M. Paré.

Une fois admis sur le site, les travailleurs doivent respecter les règles de distanciation physique. Au complexe LaRonde et à la mine Goldex, Agnico Eagle a limité le nombre de personnes autorisées dans la sècherie et dans l’aire d’attente de la cage de descente. Dans cette cage, la capacité d’accueil a été réduite de moitié.

«Des rideaux ont également été installés pour séparer les travailleurs, qui doivent aussi garder le silence et regarder chacun dans une direction différente pour éviter la projection de gouttelettes vers les autres», a précisé Daniel Paré.

Sous terre

Sous terre, des stations de lavage et de désinfection des mains ont été aménagées à des endroits névralgiques. Agnico Eagle a également instauré un espacement de deux mètres entre chaque travailleur dans les aires de repos et étalé les heures de lunch afin d’y réduire l’affluence.

«Nous avons également décidé que, dans la mesure du possible, le travail allait s’effectuer de manière solitaire. Lorsque le superviseur vient contrôler, il doit demeurer à au moins deux mètres du travailleur et il n’y a aucun contact physique direct entre les deux. Lorsqu’un travail commun est inévitable, les tâches sont soigneusement analysées en fonction des variables de sécurité», a expliqué M. Paré.

Démarche sérieuse

Le plan d’action élaboré par les mines avait été transmis au gouvernement avant sa décision d’autoriser celles-ci à reprendre leurs opérations. «Il a vu le sérieux de nos démarches en tant qu’industrie, ce qui explique peut-être pourquoi nous avons été autorisés à reprendre nos activités plus tôt que la date prévue à l’origine. Ça peut inquiéter des gens de revoir un grand groupe de personnes reprendre le travail d’un seul coup, mais nous vous assurons que nous ne lésinerons jamais sur la sécurité de notre personnel», a assuré Daniel Paré.