Covid-19
Retour20 avril 2020
Résolu met 153 travailleurs à pied à Amos
Arrêt temporaire à l’usine de papier journal
©Archives - Le Citoyen Val d'Or - Amos
L'usine de papier journal d'Amos avait échappé aux arrêts temporaires provoqués par le blocus ferroviaire, puis la pandémie... jusqu'à aujourd'hui.
C'est au tour des 153 travailleurs de Produits forestiers Résolu d'écoper dans le contexte de la crise de pandémie mondiale de la COVID-19. L’usine de papier journal a cessé sa production pour au moins deux semaines, le 20 avril.
«C’est clair que tout ce qui se passe actuellement à travers le monde a des conséquences importantes sur certains pans de nos activités, dont la demande du papier. Celle-ci a subi une forte baisse dans le contexte actuel. Quand on reçoit le Publisac, il n’y a plus beaucoup de circulaires dedans. Malheureusement, les commerces sont fermés et il y a aussi moins de journaux. On n’a pas le choix de faire cet arrêt de l’usine à Amos pour une période d’au moins deux semaines. On a parlé à nos travailleurs la semaine dernière. Aujourd’hui, on est en train d’arrêter la machine. Selon ce qu’on peut voir au niveau opérationnel, la machine devrait être complètement fermée demain midi», a indiqué lundi Karl Blackburn, Directeur principal – Affaires publiques et Relations gouvernementales chez Résolu.
L’usine de papier journal d’Amos avait échappé jusqu’à maintenant aux effets du blocus ferroviaire en février, puis aux impacts de la pandémie. Elle rejoint maintenant les papetières de Dolbeau et Baie-Comeau, fermées depuis plus de trois semaines. Le complexe de sciage Comtois à Lebel-sur-Quévillon (66 travailleurs) et l’usine de rabotage Lac-Clair à Senneterre (une quarantaine d’employés) n’ont jamais redémarré leurs opérations depuis leur fermeture temporaire, le 24 février. Les opérations forestières sont aussi arrêtées, mais c’est en raison de la période de dégel. Elles devraient normalement reprendre au mois de mai.
Seule l’usine de sciage de Senneterre, qui procure de l’emploi à 117 personnes, est toujours en opération au sein du groupe Résolu en Abitibi-Témiscamingue et dans le Nord-du-Québec.
«C’est clair que les marchés sont durement affectés par la situation, et les actions qu’on prend actuellement et les prochaines qu’on va prendre seront guidées bien évidemment par le marché» - Karl Blackburn
Des services essentiels
Certaines usines de Résolu ont été épargnées depuis le début de la crise parce que certains produits figurent parmi ceux des secteurs essentiels identifiés par les gouvernements fédéral et provincial. «On produit la pâte qui sert à faire du papier tissu, du papier hygiénique et d’autres produits du genre, mais aussi du papier qui entre dans la fabrication de certaines fournitures médicales, comme les masques et les blouses. Le papier journal permet quant à lui de fournir à la population de l’information et des nouvelles par le biais des journaux. C’est pour ça qu’on a été en mesure de pouvoir maintenir certaines opérations», a rappelé M. Blackburn.
Et puisque les usines de pâtes et papier doivent s’approvisionner en matière première auprès des scieries, certaines de celles-ci ont aussi pu continuer à opérer. «C’est la chaîne d’approvisionnement qu’il fallait maintenir en quelque sorte. On ne fait pas du papier avec les arbres, mais avec les résidus qui sont générés par la fabrication du bois de construction. C’est pour ça que dans toute notre filière, on pouvait maintenir un niveau d’opérations en respectant les consignes gouvernementales», a fait valoir le porte-parole de Résolu.
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