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05 août 2020

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Première mondiale en exploration minière

Une première société junior certifiée pour ses pratiques environnementales, sociales et sécuritaires exemplaires

Troilus_Gold_carotheque

©Troilus Gold

Troilus Gold, qui développe à Chibougamau un vaste projet de relance de l’ancienne mine Troilus, est devenue la première société junior d’exploration minière à obtenir la nouvelle certification Écologo.

Le monde de l’exploration minière a posé un jalon historique au début d’août, alors qu’une première société junior a obtenu une certification unique au monde confirmant ses pratiques environnementales, sociales et sécuritaires exemplaires.

Le 5 août, Troilus Gold, qui développe à Chibougamau le colossal projet polymétallique de relance de l’ancienne mine Troilus, s’est vu décerner la certification Écologo. Celle-ci vient confirmer, par un audit externe indépendant, que la société respecte et applique l’ensemble des principes du développement durable en matière environnementale, sociale et économique.

«Nous sommes les premiers au monde à offrir une certification en exploration minière contrôlée par un audit externe indépendant. Cela assure l’intégrité du processus, a indiqué la directrice générale de l’Association de l’exploration minière du Québec (AEMQ), Valérie Fillion, en entrevue. Notre certification existe depuis octobre 2019, mais c’est la première fois qu’une société junior active en exploration minière l’obtient. D’autres sont en cours d’audit. On s’attend à ce qu’elles soient certifiées cet automne. Auparavant, nous avons assisté à la certification de deux fournisseurs de services miniers, soit Forages Rouillier d’Amos en octobre 2019 et InnovExplo de Val-d’Or en juin 2020.»

Un long parcours

Les bases de cette norme de qualité en exploration minière, qui est effective depuis l’automne 2019, ont été jetées en 2013 à Rouyn-Noranda par l’AEMQ. Après avoir consulté ses membres pour sonder la pertinence d’une telle certification et vérifié s’il n’en existait déjà pas une ailleurs dans le monde, l’organisme a confié à la Chaire en entrepreneuriat minier UQAT-UQAM l’élaboration initiale de la norme Écologo. Celle-ci a ensuite été adaptée par les Laboratoires des assureurs du Canada (ULC), qui en assure désormais les audits. Quant à l’AEMQ, elle offre un service d’accompagnement aux sociétés juniors et aux fournisseurs de services dans leur cheminement.

Pas obligatoire, mais un bon incitatif

L’adhésion à la norme Écologo n’est pas obligatoire pour effectuer de l’exploration minière au Québec. L’AEMQ s’attend toutefois à ce que ses avantages provoquent un effet d’entraînement.

«Les investisseurs accordent plus d’intérêt à une entreprise certifiée. Cela prouve en effet de manière indépendante qu’elle respecte et applique tous les principes du développement durable, dans le respect des communautés et de l’environnement, mais aussi de ses propres travailleurs. Cela témoigne aussi de leur souci de vouloir constamment s’améliorer. Enfin, cela démontre que tous les critères relatifs à la gouvernance des organisations ainsi qu’au respect des lois et règlements ont déjà été évalués, un autre avantage lorsque vient le temps de courtiser des fonds d’investissement», a exposé Mme Fillion.

La certification Écologo pourrait également devenir un argument de poids en faveur d’une meilleure acceptabilité sociale des projets d’exploration minière. «On vient répondre à l’inquiétude croissante exprimée par la population en général, les Premières Nations, les groupes environnementaux et même les investisseurs à l’égard de notre industrie, a fait valoir Valérie Fillion. On s’attend d’ailleurs à pouvoir tirer tout le monde vers le haut avec le partage des bonnes pratiques.»

Des agents d’amélioration partout sur la planète

À cet égard, l’AEMQ souhaite qu’Écologo devienne la référence en matière d’exploration minière partout dans le monde. «On demande aux entreprises certifiées qu’elles appliquent tous les principes évalués dans le processus non seulement au Québec, mais dans tous les autres endroits, le cas échéant, où elles travaillent, a précisé Mme Fillion. Dans les pays où la réglementation n'est pas au même niveau qu'au Québec, on espère que nos membres certifiés pourront agir comme agents d’amélioration en prêchant par l’exemple.»

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