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31 octobre 2020

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

Club Vinland: ode aux enseignants

Club Vinland

©Gracieuseté

Frère Jean, enseignant dans un collège de Charlevoix, est la figure centrale du film Club Vinland

À la sortie du visionnement du film Club Vinland, une seule pensée anime les cinéphiles: celle de ses enseignants qui ont marqué nos vies.

Le film réalisé par Benoit Pilon met en scène Frère Jean, un enseignant dans une école de Charlevoix à la fin des années 50. Animé par une passion pour l’arrivée des Vikings en Amérique du Nord, l’enseignant partagera cette passion avec ses élèves.

«Dans un sens, oui, ça rend hommage aux enseignants, mais ça s’adresse à tout le monde. On a tous eu un prof déterminant, qui a rendu une matière passionnante. On a tous été un peu inspirés par des professeurs. Pour moi, c’est un enseignant m’a enseigné le théâtre en secondaire 5 et qui a changé ma vie», a fait valoir le réalisateur du film, Benoit Pilon.

«Les enseignants sont de grands passeurs. Ils peuvent orienter nos vies par l’inspiration qu’ils suscitent. Ce film rend un peu hommage à ce pouvoir de transformation, à leur pouvoir d’éveilleur de conscience et de donneur de confiance» - Benoit Pilon

Les deux Églises

Le film se déroule à une époque où, dans la société québécoise, les graines de la Révolution tranquille étaient en train de se planter. «Ça se déroule dans la Grande Noirceur, tout juste après le Refus global. On sentait déjà des mouvements dans la société pour que l’Église laisse aller du pouvoir. À l’époque, elle contrôlait l’éducation, les hôpitaux, elle avait un pouvoir immense. Maurice Duplessis gouvernait aussi de pair avec l’Église», a rappelé le réalisateur.

Par contre, déjà à cette époque, au sein même de ces établissements, des gens comme Frère Jean avaient une vision tout autre. «Ce que j’aimais de ce scénario, c’est qu’on voyait aussi qu’il y avait des personnes avant-gardistes au sein de l’Église. Il y avait des gens pour qui l’avancement de la science et la levée des interdits étaient importants. On n’a qu’à penser au Frère Marie-Victorin», a évoqué Benoit Pilon.

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