Économique
Retour27 avril 2021
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
500 000 onces d’or par an jusqu’en 2039 pour Odyssey
Le Partenariat Canadian Malartic investira 1,7 milliard $ dans sa future mine
©Mine Canadian Malartic
Le 24 juillet 2020, le Partenariat Canadian Malartic a donné le feu vert à la construction de la rampe donnant accès aux premières zones d’Odyssey. La production commerciale devrait débuter en 2023.
De 2023 à 2039, la future mine souterraine Odyssey à Malartic devrait livrer en moyenne 500 000 onces d’or par année, alors que 1500 personnes devraient y travailler au plus fort des opérations. La durée de vie de la mine pourrait cependant dépasser l’horizon de 2039.
À l’invitation de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda, deux représentants de Mine Canadian Malartic (MCM)ont présenté, lors d’une activité virtuelle, le projet souterrain Odyssey, qui prendra éventuellement le relais de la fosse Canadian Malartic lorsque les opérations de surface seront sur le point de prendre fin.
«On parle d’un projet dont la construction devrait nécessiter des investissements d’environ 1,7 milliard $ pendant environ sept ans. Cependant, de 2023 à 2028, nous devrions tirer d’Odyssey environ 900 000 onces. Nous génèrerons donc des revenus pendant une partie de la phase de construction. Quant à la production à proprement parler, on parle d’une moyenne annuelle de 500 000 onces d’or pendant la durée de vie de la mine», a mentionné Serge Blais, directeur général de MCM.
Quatre zones
Richard Harrison, directeur de l’évaluation de projets, a rappelé que MCM connaissait déjà les zones Odyssey Nord et Sud au moment où la mine à ciel ouvert a franchi le cap de la production commerciale, en 2011. Lorsque Agnico Eagle et Yamana Gold ont acquis les actifs de MCM, donnant naissance au Partenariat Canadian Malartic, les deux partenaires ont continué à s’y intéresser.
«On parle d’un projet comportant quatre zones souterraines plongeant jusqu’à 2 km sous terre et s’étendant sur une longueur d’environ 3,8 km, a indiqué M. Harrison. Nous avions déjà obtenu un décret gouvernemental pour procéder à l’extension Barnat de la fosse Canadian Malartic. En 2018, il a été modifié pour inclure les zones Odyssey Nord et Sud en exploitation souterraine. Puis, en février 2021, nous avons à la fois déposé une demande de modification de décret pour deux zones supplémentaires, East Gouldie et East Malartic, tandis que le Partenariat Canadian Malartic a donné son aval pour les travaux de construction.»
«À date, nous prévoyons opérer jusqu’en 2039, mais considérant l’ampleur du gisement, il est possible que nous prolongions les activités au-delà de cette échéance» - Richard Harrison
Production commerciale en 2023
L’exploitation du gisement jusqu’à 600 mètres de profondeur s’effectuera d’abord à compter de 2023 par une rampe de 2000 mètres de long, dont les travaux d’aménagement ont débuté en 2020, puis dès 2027 par un puits de 1800 mètres pour les zones plus profondes. «Le chevalement de béton, d’une hauteur de 92 mètres, devrait être visible de la route 117 à compter de cet automne», a précisé Richard Harrison.
Le calendrier de production prévoit débuter par l’exploitation d’Odyssey Sud de 2023 à 2029. East Gouldie, qui contient les deux tiers du minerai et les trois quarts des onces d’or, démarrera en 2027 pour se prolonger jusqu’en 2039. East Malartic sera ensuite mise en production de 2028 à 2029 jusqu’à une profondeur de 600 mètres. Puis, de 2031 à 2039, Odyssey Nord sera opérée en même temps qu’East Gouldie. Enfin, à compter de 2038, on poursuivra l’exploitation d’East Malartic, mais cette fois sous la barre des 600 mètres. «À date, nous prévoyons opérer jusqu’en 2039, mais considérant l’ampleur du gisement, il est possible que nous prolongions les activités au-delà de cette échéance», a laissé entendre M. Harrison.
1500 emplois à long terme
Pendant la phase de construction et la première phase de production, qui devrait s’étendre jusqu’en 2028, de 500 à 1000 travailleurs devraient s’affairer sur le site, à environ 3 km à l’est de Malartic. Au plus fort des opérations, vers 2031, environ 1500 personnes devraient y travailler. «Nous prévoyons que ce nombre d’employés devrait durer assez longtemps dans le temps, voire augmenter un peu, vu l’énorme potentiel d’Odyssey», a signalé Richard Harrison.
Mine high-tech
Le Partenariat Canadian Malartic misera également sur de la haute technologie pour opérer Odyssey: communication LTE, système de détection de piétons sur les équipements mobiles, équipements automatisés, production en continu, ventilation sur demande, etc.
«Nous aurons également une flotte de véhicules électriques. En plus de réduire notre consommation de carburant, ceux-ci émettront moins de gaz à effet de serre, ce qui, du même coup, réduira le recours à la ventilation souterraine. Au final, ce sera avantageux à la fois pour l’environnement, mais aussi pour nos coûts d’opération», a fait valoir M. Harrison.
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