Vers une Cathédrale d’Amos toute neuve pour 2023

Comme à l’époque de la colonisation, c’est grâce aux efforts des citoyens que l’église a pu resurgir de la forêt!

©Photo: Mathieu Proulx

La soumission du Groupe Atwill-Morin, spécialisé dans la revitalisation des bâtiments patrimoniaux, a été retenue pour effectuer les travaux de rénovation de la Cathédrale Ste-Thérèse d’Amos. Le chantier est débuté et devrait se poursuivre jusqu’en 2022. Parmi les réalisations du constructeur, notons l’Assemblée nationale du Québec et le Château Frontenac.

(Mathieu Proulx) – Après plusieurs mois de travail intense, la Fondation Héritage de la Cathédrale d’Amos peut maintenant lever les bras vers le ciel en signe de victoire: la célèbre église pourra enfin retrouver son cachet d’antan. Son président, Ghislain Roy, espère toutefois compter sur un dernier et ultime appui de la population afin d’atteindre l’objectif de 2 millions $ pour la contribution de la communauté.

En présence de plusieurs dignitaires ayant contribué au projet, M. Roy a souligné la grande joie d’avoir atteint les objectifs. Les travaux, amorcés la semaine dernière, sont effectués par le Groupe Atwill-Morin, qui a décroché le contrat en appel d’offres avec une soumission de 4,5 millions $.

Brièvement, le président de la Fabrique Sainte-Thérèse-d’Avila, Pierre Roch, a expliqué que les briques de chacune des façades seront retirées et remplacées. Cette portion des travaux devrait se poursuivre jusqu’à l’automne 2022. En plus de l’enveloppe extérieure, afin de maximiser les subventions reçues, plusieurs autres éléments seront restaurés: le système d’éclairage de la coupole, les haut-parleurs extérieurs, les infiltrations d’eau sur le toit, le système de chauffage…La fenestration sera également refaite.

«Notre objectif est de léguer, à la suite des travaux, une cathédrale neuve juste à temps pour le 100e anniversaire du bâtiment, en 2023, a-t-il déclaré lors du point de presse. Évidemment, il pourrait y avoir quelques inconvénients, comme le bruit et la poussière aux alentours du chantier, mais il s’agit d’un mal pour un bien qui témoigne de la concrétisation du projet.» Le stationnement ouest, près du CLSC Les Eskers, ne sera plus accessible pendant une bonne partie des travaux.

Des travailleurs locaux impliqués

Le président d’Atwill-Morin Québec, Sébastien Delli-Colli, présent lors du point de presse, a exprimé toute sa fierté de participer à un tel projet. «C’est toute une fierté d’avoir le privilège de redonner ses lettres de noblesse à un bâtiment comme la Cathédrale d’Amos, a-t-il mentionné. Il s’agit de notre marque de commerce: le respect de l’histoire des bâtiments. Notre entreprise a toujours été ancrée dans la culture.»

M. Delli-Colli ajoute que plusieurs employés locaux seront embauchés pour contribuer au projet, en plus de sous-traitants tels Location Lauzon et Location Loutec, par exemple.

Un dernier effort de la population

Ghislain Roy est revenu à la charge pour le financement. Il persiste sur l’engagement de la communauté à fournir 20% du financement total. L’objectif est donc d’atteindre 2 millions $ en dons recueillis dans la communauté (près de 1,9 M $ ont été amassés à ce jour).

Plusieurs familles ont confirmé un don selon leur capacité allant de 5000 $ à 50 000 $. Comme dans les années 1920, lors de sa construction, c’est avec les efforts de tous et chacun que ce monument a pu surgir de la forêt. Encore aujourd’hui, les citoyens ont répondu à l’appel.

De plus petits dons sont aussi possibles en visitant le site macathedrale.com ou encore en appelant directement au presbytère (819 732-2110).

Pour se rappeler de l’effort collectif

Les gens pourraient ainsi voir leur nom apparaître sur l’imposant et magnifique monument dévoilé lors du point de presse. Cette réalisation de Ferblanterie LM Bertrand, en collaboration avec Béton intégral et Techno Pieux, sera à l’image de la cathédrale: magnifiquement imposant !

Les dimensions du monument seront de 17 pieds de large par 12 pieds de haut proposant deux façades. On y verra une miniature de la Cathédrale Sainte-Thérèse accompagnée d’autres symboles du patrimoine local comme le Vieux-Palais et la Maison Hector-Authier.

Des élus heureux

La députée d’Abitibi-Ouest, Suzanne Blais, a souligné sa grande fierté devant la réalisation du projet, auquel le gouvernement provincial a contribué 5 millions $. «C’est grâce à l’adhésion de toute la communauté que ce projet a pu aller de l’avant, a-t-elle déclaré. J’en ai parlé souvent au premier ministre Legault et à la ministre de la Culture, Nathalie Roy. Le gouvernement ne pouvait pas passer son tour devant une telle mobilisation.»

Le maire suppléant d’Amos, Mario Brunet, a quant lui assuré que la Ville continuera d’être présente afin que les subventions reçues puissent être maximisées.

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