Économique
Retour13 juillet 2021
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
112,4 M $ pour stimuler l’innovation minière
Un centre basé à Sudbury devrait bénéficier aux entreprises de la région
©Capture d'écran
«Sans les bonnes conditions, la vie ne pourra pas se développer, même si on fait des efforts. C’est la même chose pour l’innovation», a illustré Patrick Martel, de Technosub.
Un nouveau centre destiné à stimuler l’innovation minière sera créé à Sudbury. Ce projet de 112,4 M $ devrait bénéficier à des entreprises de l’Abitibi-Témiscamingue via le Groupe MISA, un des principaux partenaires du projet.
Le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, en a fait l’annonce dans la matinée du 13 juillet sur le site du complexe LaRonde d’Agnico Eagle à Cadillac/Preissac.
«Notre ministère investit 40 M $ dans ce projet de 112,4 M $ sur cinq ans afin de supporter la mise en place de l’Accélérateur de commercialisation d’innovation minière (ACIM). En créant un réseau national destiné à accélérer la mise au point et la commercialisation de technologies innovantes pour améliorer la productivité et la durabilité du secteur minier, nous donnons un coup de barre pour une vraie relance verte de cette industrie», a-t-il fait valoir.
Le réseau de l’ACIM sera basé à Sudbury, mais ses activités seront menées à travers tout le Canada. «Nous allons collecter toutes les innovations réalisées au pays, et pas seulement dans les mines. Plusieurs technologies et découvertes dans des secteurs très diversifiés peuvent en effet être adaptées au contexte minier», a précisé Douglas Morrison, PDG du Centre d’excellence en innovation minière, un organisme créé en 2007 à Sudbury et duquel relèvera l’ACIM.
900 emplois et 12 nouvelles entreprises
Venant s’ajouter aux outils déjà disponibles pour les PME de la région, le programme visera plusieurs objectifs, dont l’accroissement du nombre et de la taille des PME canadiennes afin qu’elles participent aux chaînes d’approvisionnement mondiales. À cet égard, le ministre Champagne a indiqué que l’ACIM devrait soutenir la création de 900 emplois et d’au moins 12 entreprises à travers le pays, tout comme la commercialisation d’une trentaine de produits, services et procédés.
Ottawa s’attend ainsi à ce que l’ACIM attire au moins 100 M $ en investissements du secteur privée. À terme, le gouvernement fédéral estime également que le programme pourrait rassembler plus de 350 entreprises et organismes d’un océan à l’autre.
Parmi les autres objectifs figurent la commercialisation de nouvelles technologies minières; la création de réseaux régionaux; l’augmentation des exportations; la hausse à moindre coût de la capacité de production minière; la réduction de la consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre; la mise en œuvre de systèmes miniers intelligents et autonomes; ainsi que l’élimination des risques environnementaux.
Du soutien concret
Selon Patrick Martel, vice-président développement innovations et solutions intégrées chez Technosub, l’investissement en vaut la peine. «Notre entreprise compte 250 employés partout en Amérique du Nord. Cependant, nous avons aussi plusieurs centaines de personnes de partout et de tous les milieux qui contribuent à nos innovations», a-t-il signalé.
«Sans le soutien financier que nous recevons, le développement d’innovations prendrait plus de 10 ans au lieu de 2 à 5 ans comme c’est le cas présentement», a renchéri Marc Turcotte, vice-président traitement des eaux chez ASDR.
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