Société
Retour16 mai 2022
Collaboration spéciale - contact@medialo.ca
Portes ouvertes sur notre forêt
Pour démystifier la forêt et l’industrie qui l’exploite
©Photo Mathieu Proulx-Journal Le Citoyen
Marc Provencher, directeur général et Alain Shink, président de l’Association forestière de l’Abitibi-Témiscamingue lors de la journée Portes ouvertes sur notre forêt à Amos le 14 mai.
La troisième journée "Portes ouvertes sur les forêts" a eu lieu sous un soleil radieux le samedi 14 mai à Amos. Les familles étaient nombreuses pour venir voir la machinerie forestière et rencontrer les nombreux artisans de la forêt.
Sur le site de la forêt école du Centre de formation professionnelle Harricana, dès 10h, des dizaines de petites familles, travailleurs et curieux en général s’avancent vers cette forêt à quelques kilomètres à peine d’Amos, au pied de la piste d'atterrissage de l’aéroport Magny.
Dès que l’on entre sur le site, plusieurs kiosques d’entrepreneurs forestiers, commerçants divers, centres de formation sont sur place. De grosses machines sont à l'œuvre pour faire la démonstration de leur travail aux visiteurs.
©Photo Le Citoyen - Mathieu Proulx
Faire voir la vraie nature de l’industrie
Il s’agit de la deuxième journée des Portes ouvertes après la journée dédiée aux professionnels de l’industrie.
«Le vendredi, les visiteurs font des rencontres d’affaires, achat de machinerie (...) Samedi, on vise vraiment la famille et c’est très important pour nous», s’est exprimé le nouveau directeur général de l’Association forestière de l’Abitibi-Témiscamingue (AFAT), Marc Provencher.
Tant l’organisation que les travailleurs souhaitent rencontrer les citoyens pour mieux faire comprendre les métiers de la forêt. «On voit souvent une image d’une forêt qui n’est pas entretenue sans respecter l’environnement, a avoué M. Provencher. Par contre, personnellement, je ne connais personne qui travaille avec la forêt qui ne la respecte pas.»
©Photo Le Citoyen - Mathieu Proulx
Les erreurs du passé
Si personne ne veut détruire la forêt, le directeur reconnaît qu’il y a certainement des éléments qui peuvent être améliorés. «Plus on avance, plus le travail s’améliore», a–t-il ajouté. On peut donc conclure sans trop se tromper que l’industrie doit encore composer avec l’impact des pratiques moins environnementales et durables des années 80 à 2000.
«Il faut souligner que la forêt a beaucoup évolué depuis les années 80, a pour sa part ajouté le président de l’AFAT et industriel forestier, Alain Shink. La forêt ne sert plus juste à faire du 2X4. Elle est récréative, elle permet à nos trappeurs de pratiquer leur art, à nos chasseurs de pratiquer un loisir… Au-delà de la grosse industrie qui récolte le bois, ça va beaucoup plus loin que ça.»
Si l’industrie minière apporte «du gros cash» en région en creusant des trous, la forêt, elle, est exploitée à 360 degrés. «Maintenant, on exploite pas simplement l'arbre, on utilise les épines, les branches, la biomasse… Avec un événement comme ça, on amène les intervenants dans le bois avec la population pour qu’elle voit réellement comment ça se passe.»
©Photo Le Citoyen - Mathieu Proulx
Danielle Plourde est artisane en tannerie et trappeuse
Danielle Plourde est artisane en tannerie et trappeuse. Pour elle, il était important de se déplacer et de rencontrer les gens. «Souvent les gens nous associent au braconnage, mais en réalité, on a des normes à suivre et on pratique nos activités dans le respect de l’animal», a-t-elle affirmé.
Il s’agissait de la troisième édition de la journée Portes ouvertes sur notre forêt qui a lieu habituellement aux trois ans.
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