Hockey
Retour09 juin 2023
Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca
Simon Gamache rejoint les immortels de la LHJMQ
©LHJMQ/Vincent Ethier
Simon Gamache a rejoint les immortels de la LHJMQ, le 8 juin dernier.
HOCKEY JUNIOR - Il aura attendu un peu plus qu’il ne le pensait, mais Simon Gamache a officiellement vu son nom inscrit dans l’histoire de la LHJMQ. Entré au Temple de la renommée de la ligue, l’ancien #22 des Foreurs de Val-d’Or a rejoint six autres joueurs, entraîneurs et bâtisseurs au panthéon, dans une cérémonie tenue au Théâtre Granada, le 8 juin.
La candidature de l’ancien attaquant n’était qu’une formalité et il ne restait qu’à savoir quand il sera élevé au statut d’immortel. Détenteur du record de franchise pour les buts (157) et les points (389), celui qui a amorcé sa carrière junior à Val-d’Or à l’automne 1998 marque encore les esprits, plus de deux décennies plus tard, notamment avec sa légendaire saison 2000-2001, où il avait inscrit 74 buts et 184 points en saison régulière. Ses 57 points obtenus lors des séries éliminatoires de 2001 constituent toujours un record de la ligue pour une année. Une marque qui survole des légendes de la LHJMQ, comme Mario Lemieux et Alexander Radulov.
«Cette soirée me fait revivre mes trois saisons à Val-d’Or. J’ai eu du bon temps là-bas, nos équipes ont performé et on a vraiment bâti quelque chose entre 1999 et 2001. Évidemment, ça demeure tout un honneur», repense le jubilé.
Considéré comme une véritable rockstar dans son patelin d’adoption, Gamache constate à quel point la ligue a évolué depuis qu’il a gradué du circuit en 2001. Si les saisons de 70 buts et de 180 points ou plus ne sont plus en 2023, il constate que la rigueur et la charge de travail d’aujourd’hui sont bien différentes qu’au tournant du millénaire.
«C’est le même phénomène qu’on voit dans la LNH ou les autres ligues. La vitesse est vraiment plus rapide et ils ont plus d’outils. Mon garçon a 12 ans et il patine cinq à six fois par semaine. Quand j’avais son âge, c’était trois ou quatre fois par semaine. La technologie aide beaucoup les athlètes», analyse celui qui oeuvre maintenant dans le domaine de l'immobilier.
©LHJMQ/Vincent Ethier
Simon Gamache est toujours le meilleur buteur et pointeur de l'histoire des Foreurs de Val-d'Or.
Le coaching dans le sang
Un peu nostalgique de sa carrière de hockeyeur, Simon Gamache trouve le temps d’abreuver sa soif du sport, via ses enfants. Avec deux d’entre eux inscrits à la ringuette et un dans le hockey élite, l’ancien choix des Thrashers d’Atlanta continue de courir les arénas dans la région de Beauce-Appalaches.
Impliqué dans les différents clubs, le Thetfordois d'origine sent la fibre d'entraîneur brûler en dedans de lui. En attendant de voir ses enfants vieillir un peu plus, Gamache se voit revenir dans le hockey compétitif, derrière un banc. «Je l’ai dans le sang, assure Gamache. Dans mon cas, c’est une question de patience. Je sais qu’être entraîneur demande beaucoup de sacrifices et de voyages en autobus. Avec des enfants en bas âge, j’hésite encore à peser sur le bouton. Éventuellement, je sais que ce n’est pas impossible de m’en aller derrière un banc. Je ne veux pas m’avancer, car chaque chose en son temps».
Et si le président des Foreurs, Dany Marchand, lance un coup de fil à l’ancien joueur vedette dans quelques années pour un poste dans l’organisation? Si le principal intéressé juge qu’il ne visite pas assez Val-d’Or à son goût, il souhaite certainement redonner aux plus jeunes, que ce soit dans la LHJMQ ou ailleurs.
«Dany et moi avions eu la chance de nous parler à quelques reprises. Ça peut être quelque chose qui pourrait être intéressant à regarder. Dans l’immédiat, ce n’est pas sur la table. Val-d’Or va toujours rester une place spéciale pour moi», lance Simon Gamache.
Ce dernier a fait son entrée au Temple de la renommée en compagnie de Clément Jodoin, Alain Vigneault, Stéphane Robidas, Rick Vaive, Stéphane Richer et Dave Ezard (à titre posthume). Roberto Luongo devait aussi faire partie des nouveaux membres, mais il était retenu par ses fonctions professionnelles avec les Panthers de la Floride. La LHJMQ l’intronisera, l’été prochain.
Commentaires