Hockey
Retour08 juillet 2023
Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca
Amos et l’Abitibi célèbrent la conquête de Nicolas Roy
©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Sous une pluie torrentielle, Nicolas Roy a fait son entrée dans Amos avec la Coupe Stanley au bout des bras.
HOCKEY - Nicolas Roy l’attendait, les gens de l’Abitibi-Témiscamingue l’attendaient et la Ville d’Amos l’attendait. Trois semaines après avoir soulevé la Coupe Stanley au centre du T-Mobile Arena de Las Vegas, le joueur des Golden Knights avait l’honneur d’être le premier à avoir une journée avec le trophée, samedi.
La pluie torrentielle n’a aucunement calmé les ardeurs des petits et des grands qui se sont rassemblés au Complexe sportif Desjardins pour accueillir le héros de la journée.
Après être parti de Pikogan, le cortège a déambulé dans le centre-ville d’Amos, avant de faire son entrée dans l’enceinte sportive, où des centaines de partisans attendaient de rencontrer le hockeyeur de 26 ans et de s’approcher de la mythique coupe.
«Quand je vois des chandails des Golden Knights un peu partout, ça me fait tout le temps sourire. Lorsque j’étais jeune, moi aussi j’avais des modèles et des joueurs que je voulais suivre leurs traces. De constater que les jeunes se voient en moi, c’est beau à voir», a affirmé le champion.
Toujours fortement lié à sa ville natale, le #10 des Golden Knights ajoute la Coupe Stanley à tout un résumé professionnel qui inclut une Coupe Calder, une médaille d’argent au championnat mondial junior et senior, un championnat des buteurs dans la LHJMQ ainsi que l’honneur d’avoir été la première sélection de l’encan du circuit Courteau, en 2013.
©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Une mer de curieux a suivi le passage de la Coupe Stanley au courant de la journée de samedi.
Premier joueur de l’histoire des Forestiers d’Amos à gagner la Coupe Stanley, il veut maintenant utiliser sa notoriété afin de montrer la voie aux jeunes hockeyeurs locaux.
«Quand tu as des rêves, il faut que tu pousses ta passion et que tu sois motivé, tout en ayant du plaisir. Tous les rêves peuvent se réaliser, peu importe c’est quoi. Pour certains, c’est de jouer pour les Forestiers d’Amos, ou évoluer dans la LHJMQ ou ça peut être dans n’importe quel type de carrière», lance l’Amossois.
Cristalliser l’histoire
De son vivant, le maire d’Amos, Sébastien d’Astous, ne pensait jamais accueillir un tel événement dans sa ville. Dès le début des séries éliminatoires, il a pu constater que mêmes les plus fervents partisans des Canadiens de Montréal ont temporairement changé d’allégeance pour encourager le favori local. Une frénésie qui vient conclure un printemps dont Amos se souviendra longtemps.
«Lorsque la coupe a été gagnée lors du match #5, je sais que la communauté de Pikogan a festoyé comme ça ne se peut pas. J’ai vu des vidéos en direct sur Facebook et c’était incroyable. Les gens ont littéralement paradé en klaxonnant pendant des heures. C’est une grande fierté pour les Abitibiwinnis et les Amossois. Nos deux communautés sont tissés serrés et jouent au hockey ensemble», indique le premier magistrat.
©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Nicolas Roy et le maire d’Amos, Sébastien d’Astous, parlent d’une journée historique pour la communauté locale.
Même si la carrière de Nicolas Roy compte s’étirer pendant plusieurs années, Amos veut rapidement prendre les moyens nécessaires afin de cimenter la journée dans les livres d’histoire de la ville.
«Aujourd’hui, on voulait faire la fête. Un jour, la Ville aura certainement une volonté de nommer quelque chose ou de faire quelque chose pour cristalliser cette histoire. Ça fait presque 30 ans que la Coupe Stanley n’était pas venue en Abitibi-Témiscamingue et il faut maintenir une connaissance de notre histoire. Qu’est-ce qu’on fera, je l’ignore. On souhaite que Nicolas nous ramène le trophée dans le futur», précise Sébastien d’Astous.
Nicolas Roy succède à Serge Savard (Landrienne) et Pierre Larouche (Taschereau) qui ont été les deux joueurs de l’agglomération d’Amos à être un champion dans la LNH. Stéphane Matteau (Rouyn-Noranda) avait été le dernier Témiscabitibien à réussir l’exploit, au printemps 1994, avec les Rangers de New York.
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