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24 juillet 2024

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

Besoin d’aide 24/7 accouche de son centre de crise à Malartic

Centre crise Malartic

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos

L’Abitibi-Témiscamingue possède enfin un centre de crise régional pour les personnes en détresse psychologique.

SANTÉ - Les efforts de l’organisme Besoin d’aide 24/7 et de la collectivité de Malartic rapportent grandement, alors que le premier centre de crise en région a officiellement ouvert ses portes, mercredi.

Devant un taux de suicide par personne qui double, certaines régions du Québec, dont l’Abitibi-Témiscamingue voit les mailles du filet se rétrécir avec cette nouvelle infrastructure, qui a pris cinq ans avant de venir au monde. 

Avec neuf chambres pour recevoir les gens en quête d’aide, le centre fera le suivi psychologique et s’assurera du post-hébergement en référant des ressources spécialisées au besoin. Des sites satellites à Val-d’Or, La Sarre et Ville-Marie seront aussi en place pour donner une nuit de répit lors du transport vers Malartic. 

« On se sent comme une femme qui regarde son bébé après avoir accouché. C’est exactement la même sensation d’accomplissement encore plus grand que l’humain », illustre la directrice de Besoin d’aide 24/7, Marianne Chouinard. 

Présent lors de l’inauguration, le maire de Malartic, Martin Ferron, juge que le travail n’est pas encore terminé pour enrayer le suicide dans la région, surtout après les événements reliés à la crise sanitaire des dernières années. Néanmoins, il se dit heureux de voir que le filet de sécurité est maintenant plus solide pour les personnes en détresse psychologique. 

«Ce n’est pas comme guérir une jambe ou d’une maladie. Pour moi, le suicide est le cancer de la société. Une façon de régler ça, c’est d’avoir des services de proximité. On avait un problème dans la région, et il n’est pas encore totalement réglé : notre filet avait des mailles », mentionne-t-il. 

Couvrir la région 

Maintenant que l’Abitibi-Témiscamingue compte un centre de crise dans la partie Est de son territoire, les acteurs du milieu de la santé travaillent maintenant en coulisses pour réaliser la même chose dans la partie Ouest. À moyen et long terme, une installation de la sorte pourrait voir le jour du côté de Rouyn-Noranda. 

« On veut tout d’abord s’enraciner et trouver le financement pour les services et tout ce qui est rattaché. Quand on va conclure cet objectif, on va aller à la deuxième étape et commencer à travailler pour le secteur de Rouyn-Noranda », nuance Marianne Chouinard, qui compte collaborer pour ce futur projet. 

Questionné sur le sujet, le CISSS-AT affirme que le potentiel centre dans la capitale du cuivre est encore en discussion, et qu’aucun échéancier n’est sur la table. 

« On m’a informé que le centre de crise paiera les frais de transport pour ceux qui en ont besoin. Il y a un beau partenariat avec le CISSS-AT pour les salles d’urgence partout dans la région. C’est parfait pour l’Abitibi-Est. Les sites satellites sont super intéressants, mais on travaille bel et bien pour un projet à Rouyn-Noranda », confirme le ministre responsable des Services sociaux et député de Taillon, Lionel Carmant. 

Ce dernier indique que l’initiative doit provenir de la communauté. Par ailleurs, plus d’un million de dollars ont été amassés via les partenaires locaux et la population pour obtenir le centre de crise de Malartic. 

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