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Retour03 octobre 2024
Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca
Le Tour de l’Abitibi reprend son chapeau de pionnier pour le cyclisme féminin
©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos
La présidente du Tour de l’Abitibi, Mélanie Rocher, a confirmé la tenue d’une compétition féminine, en 2025.
Véritable pionnier du cyclisme junior en Amérique du Nord en 1969, le Tour de l’Abitibi trace de nouveau une nouvelle voie 55 ans plus tard. Comme pour le volet masculin, l’événement deviendra, dès 2025, la première étape de la Coupe des Nations junior féminine à se tenir hors de l’Europe.
Sur la table à dessin depuis quelque temps pour inclure une course féminine, le comité organisateur a confirmé la nouvelle historique, le 3 octobre, à l’hôtel de Ville de Val-d’Or.
Réparti sur quatre étapes, le tour féminin se tiendra du 10 au 14 juillet et sera suivi par la course masculine du 14 au 20 juillet. Rappelons que Val-d’Or sera de nouveau la ville hôtesse, après avoir tenu la compétition en 2024.
«On est extrêmement fier. On avait mis en place un comité stratégique, sur lequel siègent les olympiennes Karol-Anne Canuel et Olivia Baril. On voulait vraiment rejoindre la communauté de coureuses féminines pour s’assurer qu’on n’organise pas un tour masculin, et ensuite intégrer les femmes en même temps», de dire la présidente du Tour de l’Abitibi, Mélanie Rocher.
La création de cette compétition féminine va de pair avec la progression du cyclisme féminin à travers le monde. Depuis 2022, les femmes participent à leur version du célèbre Tour de France. En sol québécois, les jeunes filles auront maintenant une option de plus pour leur développement sportif. Selon le directeur général de la Fédération québécoise des sports cyclistes, Louis Barbeau, certaines courses provinciales voient les inscriptions être supérieures chez les filles que chez les garçons. Une tendance qui ne s’était jamais vue auparavant.
«Entre 14 et 16 ans, c’est souvent à ce moment que les athlètes commencent à passer à autre chose. Souvent, ils abandonnent le sport. Un événement comme le Tour de l’Abitibi pourra accrocher ces jeunes. Chaque année, on me demandait quand il allait y avoir un équivalent du Tour de la relève chez les filles», mentionne M. Barbeau.
Une logistique adéquate
La tenue d’une seconde épreuve à l’intérieur du Tour de l’Abitibi ne sera pas un fardeau pour la logistique, la préparation et le financement, assure Mélanie Rocher. Ayant acquis une expérience et une réputation bien solide, le comité organisateur a délégué l’un de ses membres pour être à la tête du volet féminin et s’entourer d’un comité pour s’assurer de chaque détail.
Quant à la composition du peloton de coureurs, l’événement fonctionnera de la même façon qu’avec la course masculine et souhaite offrir un mélange d’équipes nationales, régionales provenant de partout en Amérique du Nord et provinciales. Les clubs locaux sont aussi dans la mire des responsables.
Ayant rencontré des difficultés pour l’obtention de visas pour les formations internationales l’an dernier, Mélanie Rocher dit avoir apporté les ajustements nécessaires pour éviter un tel casse-tête pour 2025.
«On a déjà fait nos rencontres avec Immigration Canada et le côté politique nous soutient là-dedans. À partir de l’annonce de ce matin, la machine va rapidement se mettre en marche», assure Mélanie Rocher.
«Depuis deux ans, on fait des analyses auprès des équipes internationales et régionales. Cette année, je crois que l’on va être victime de notre succès. On a été protecteur concernant le nombre d’équipes lors de notre planification», ajoute-t-elle.
L’édition 2024 s’est conclue avec la victoire du Français Ellande Larronde, qui a mené le Tour de l’Abitibi de la première à la dernière étape, en juillet dernier.
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