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22 octobre 2024

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

La CSSOB forcée de mettre la hache dans les cours de francisation

Francisation apprentissage

©Photo archives - Alissa De Leva - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Le service de francisation pour les immigrants a subi le couperet au sein de la CSSOB.

Le Centre de services scolaire de l’Or-et-des-Bois subit les contrecoups des coupures au sein du ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration (MIFI). Celui-ci devra mettre fin à tous les cours de groupes de francisation à l’éducation des adultes de Val-d’Or, Malartic et Senneterre.

Mis au courant de la décision du gouvernement caquiste, le Syndicat de l’enseignement de la Jamésie et de l’Abitibi-Témiscamingue (SEJAT) considère ces coupures comme un désastre pour le corps enseignant et la région, qui se fie énormément à l’immigration pour combler le manque de main-d’œuvre. 

Le SEJAT craint que la Vallée-de-l’Or soit le premier de plusieurs territoires à subir le même sort en Abitibi-Témiscamingue. Au total, 15 employés, dont 13 professeurs, devront être réassignés ou devront se trouver un nouvel emploi. Cette décision du MIFI touche neuf groupes de francisation au sein de la CSSOB. 

«Cette décision du gouvernement caquiste laisse un trou béant dans l’accueil des immigrants ne maitrisant pas le français. L’équipe du Centre L’Horizon offrait un service professionnel hors pair qui a déjà fait ses preuves. Nous sommes tous très préoccupés par les conséquences qu’entraînera cette modification qui ne tient absolument pas compte des réalités et des besoins régionaux», affirme le directeur syndical pour le territoire du CSSOB, Simon Roy. 

Nuire à l’attractivité 

Directement interpellée par les possibles conséquences de la fin des groupes de francisation sur son territoire, la Chambre de commerce de Val-d’Or questionne la volonté du gouvernement de prioriser l’apprentissage du français pour la population immigrante. Ce dossier s’ajoute à la décision du gouvernement provincial de resserrer les critères entourant la francisation. 

«En plus de nuire à notre attractivité, ce bris de services va affecter directement la croissance, la productivité et la compétitivité de nos entreprises. Nous clamons que nous sommes une région d’opportunités, nous travaillons avec ardeur à attirer des travailleuses et travailleurs, mais aussi des familles ici, il nous parait essentiel de pouvoir à tout le moins leur offrir des services pour répondre à nos propres obligations en francisation. Par des décisions comme celle-ci, nous nous questionnons sur l’importance accordée par le gouvernement du Québec au développement régional et à la vitalité de l’Abitibi-Témiscamingue», clame la présidente de la CCVD, Valérie Gourde. 

Plusieurs voix se sont élevées à la suite de ces coupures, puisque aucune alternative ou plan de rechange n’a été mis en place. 

«Dans le contexte où il est primordial de valoriser la profession enseignante afin de contrer la pénurie criante que l’on connait, la prise de cette décision par le gouvernement à peine quelques semaines après la rentrée scolaire est injustifiable. Quand on ajoute à cela qu’aucune alternative n’a été mise en place au préalable, il devient difficile de ne pas la qualifier de carrément insensée. Ce sont les enseignantes et les enseignants qui détiennent l’expertise en francisation qui écopent. On ne peut se permettre de les écarter de la sorte», indique la présidente du SEJAT, Cindy Lefebvre. 

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