10 janvier 2025

Davide Buscemi - dbuscemi@medialo.ca

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©Photo Médialo — Archives.

Le maire suppléant de Rouyn-Noranda, Sébastien Côté.

Le juste équilibre se situe entre préoccupations citoyennes et espoir de retombées économiques. 

Le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) a rendu son rapport, il y a trois jours, concernant le projet minier Horne 5 de Ressources Falco ; une proposition ambitieuse qui suscite autant d’espoirs que d’inquiétudes à Rouyn-Noranda.  

Le rapport met en lumière les enjeux liés à la santé publique, aux risques sismiques et aux impacts environnementaux, tout en reconnaissant le potentiel économique significatif pour la région. « Le projet pourrait contribuer à renforcer l'industrie minérale et soutenir la transition énergétique du Québec », souligne le document. 

« La santé et la sécurité de nos citoyens » 

Pour le maire suppléant de Rouyn-Noranda, ce projet est bien plus qu’une simple opportunité économique : c’est une chance de repenser le modèle minier. « On aimerait avoir des investissements qui respectent la santé et la sécurité de nos citoyens. C’est la position de la ville depuis le début, et elle reste inchangée », affirme-t-il. 

« L’Abitibi-Témiscamingue est une région minière, mais en 2025, on veut des technologies avancées qui permettront la meilleure exploitation possible des gisements avec le moins d’impacts sur l’environnement et la santé. Le refus du BAPE, quant au Projet Horne 5 n’est pas une surprise pour Rouyn-Noranda : nous avions fourni un mémoire contenant 58 recommandations. » 

Les recommandations du BAPE, qui mettent notamment l’accent sur les risques liés aux vibrations et aux séismes en milieu urbain, ont été bien accueillies par la municipalité. 

Ressources Falco présente le projet comme un modèle potentiel de mine avant-gardiste, utilisant les technologies les plus modernes pour minimiser les impacts environnementaux. « Est-ce qu’on pourrait atteindre un modèle de mine 3.0 ou 4.0 avec les standards de 2025 ? », s’interroge Sébastien Côté, le maire suppléant.  

Pour lui, l’avenir de Rouyn-Noranda repose sur une cohabitation harmonieuse entre l’industrie minérale et les besoins de la population. L’établissement de comités citoyens et d’un dialogue constant avec Falco est, selon lui, un pas dans la bonne direction. 

« Pas anodin »
La proximité de la mine avec la ville reste toutefois une préoccupation majeure. « Une mine en milieu urbain, ce n’est pas anodin. Les risques de séisme ou les vibrations pourraient avoir des conséquences sur nos infrastructures. Falco doit démontrer que ces risques sont minimes et gérés », explique-t-il.  

Le maire suppléant rappelle que les citoyens doivent être rassurés et informés de manière transparente, à travers des comités de suivi et des consultations régulières. 

« Une opportunité unique »
Sur le plan économique, les retombées potentielles du projet sont immenses. « On parle d’un investissement global proche du milliard de dollars et de milliers d’emplois directs et indirects. C’est une opportunité unique pour notre région », affirme le maire suppléant.  

L’afflux de travailleurs pourrait toutefois exercer une pression sur le marché immobilier local. « Nous avons confiance en nos entrepreneurs pour relever le défi de combler la demande en logements et infrastructures », ajoute M. Côté avec optimisme. 

Alors que le projet entre dans une phase cruciale, la municipalité réaffirme son soutien conditionnel. « Nous appuyons le projet, mais pas à n’importe quel prix. Il doit respecter les règles de santé, de sécurité et d’environnement pour nos citoyens », conclut-il. 

L’avenir de Horne 5 repose maintenant sur la capacité de Falco à répondre aux attentes locales et à transformer ce projet en modèle d’excellence, conciliant développement économique et responsabilité sociale.