Environnement
Retour03 février 2025
Davide Buscemi - dbuscemi@medialo.ca
Chasse 2024 : des récoltes stables et des retours record
Abitibi-Témiscamingue
©Photo Unsplash.
L’Abitibi-Témiscamingue regorge d’orignaux.
Le ministère de l’Environnement a dévoilé, le 30 janvier, son bilan de la chasse 2024 en Abitibi-Témiscamingue. Les données révèlent une récolte stable d’orignaux, un cerf de Virginie toujours marginal et un retour en force pour l’ours noir, soulignant l’importance du suivi scientifique.
La saison de chasse 2024 en Abitibi-Témiscamingue se distingue par des récoltes stables et plusieurs records, tant pour l’orignal que pour l’ours noir. Dans notre zone, les chasseurs ont maintenu leurs performances par rapport aux dernières.
Les retours records, notamment lors de la chasse à l’arc et à l’arbalète, confirment un intérêt soutenu des adeptes, malgré un contexte de baisse du nombre de permis vendus à plus long terme.
Au-delà des statistiques, la saison 2024 marque aussi une participation grandissante des chasseurs à des initiatives de recherche, comme la collecte de dents, cruciale pour mieux connaître l’état des populations animales.
Entre stabilité, regain d’intérêt et contribution à la science, le bilan de la chasse 2024 en Abitibi-Témiscamingue s’inscrit dans une dynamique où la préservation des espèces reste au cœur des préoccupations des gestionnaires et des chasseurs.
Orignal : une stabilité rassurante
Dans notre région, la récolte totale d’orignaux atteint 1 781 bêtes, dont 1 451 mâles adultes, 34 femelles adultes et 296 veaux. Ces chiffres restent proches de la moyenne des deux dernières années comparables (1 842), illustrant une stabilité appréciable pour la région.
Sur le plan provincial, 20 431 orignaux ont été abattus, une hausse de 11 % par rapport à 2022. Malgré une légère diminution du nombre de permis (167 618 en 2024, en baisse de 2 % par rapport à la moyenne des années restrictives récentes).
Chasse à l’arc/arbalète : un record confirmé
L’Abitibi-Témiscamingue enregistre un nouveau sommet pour la récolte d’orignaux à l’arc et à l’arbalète, avec 283 bêtes abattues, soit 12 % de plus que la moyenne des deux dernières années aux modalités similaires et tout près du record de 2020 (275). Cette pratique représente 16 % de la récolte totale d’orignaux, et la grande majorité (78 %) provient de l’arbalète.
Cet engouement coïncide avec la volonté des autorités de diversifier les modes de chasse et de mieux répartir la pression sur la population d’orignaux. Notons également la contribution des chasseurs à la collecte de plus de 180 paires de dents, un record pour la région. Les dents aident au suivi de l’âge.
Cerf de Virginie : une chasse encore marginale
La récolte de cerfs de Virginie demeure limitée au sud de l’Abitibi-Témiscamingue, principalement dans la zec Maganasipi (9 cerfs) et la zone sud-ouest (2 cerfs). Le total s’établit à 11 mâles adultes. Bilan identique à 2023.
À l’échelle du Québec (sauf Anticosti), la saison 2024 affiche près de 59 500 cerfs récoltés, un résultat exceptionnel frôlant le record de 2007. Près de 142 000 chasseurs ont participé à la chasse, avec un succès s’établissant à 40 % pour le premier cerf.
Ours noir : retour au niveau d’avant la pandémie
Après une année 2023 marquée par de vastes feux de forêt et des interdictions d’accès, la récolte d’ours noir dans la zone 13 retrouve des sommets en 2024 : 923 bêtes au total (831 par la chasse et 92 par le piégeage).
Ce chiffre représente une hausse de 61 % comparativement à 2023. Le succès de chasse global grimpe à 33 %, soit 26 % pour les résidents et 63 % pour les non-résidents favorisés par un retour progressif des chasseurs étrangers, encore toutefois sous le niveau prépandémique.
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