Une deuxième cohorte de pilotage d’avion à Val-d’Or

©Zachary Desrosiers - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Les nouveaux étudiants ont déjà entamé leur cours pour devenir de futurs aviateurs

Val-d’Or a la chance d’accueillir la deuxième cohorte du cours de pilotage d’avion multimoteur aux instruments et d’hydravion. Le lancement officiel a eu lieu lundi 10 mars lors d’une conférence de presse à l’aéroport de Val-d’Or.

Le programme est d’une durée de 18 à 24 mois, où les quatre étudiants de la première cohorte ont obtenu leur diplôme en 2023. Face au besoin croissant de pilotes pour assurer la connectivité des entreprises de la région, cette nouvelle cohorte, qui a doublé son effectif en passant de quatre à huit étudiants, représente un soutien majeur, selon Julien-Pierre Arsenault, directeur de la formation continue du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue.

« C’est l’une des seules formations créditées en pilotage offertes ici même, en Abitibi-Témiscamingue. Avec la forte demande de pilotes partout au Québec, avoir cette formation dans notre région est un atout majeur pour combler des postes essentiels et assurer la connectivité aérienne régionale. »

L’attestation d’études collégiales (AEC) en Abitibi-Témiscamingue bénéficie d’un partenariat avec l’aéroport régional de Val-d’Or ainsi qu’avec le Centre québécois de formation aéronautique (CQFA) de Chicoutimi. Cette collaboration assure aux étudiants un accompagnement essentiel et de qualité tout au long de leur parcours. Le Cégep a également renoué ses liens avec Grondair Aviation.

Originaire du Saguenay, Olivier Simard réalise un rêve qu’il porte depuis l’enfance en intégrant le programme de pilotage à Val-d’Or. Grâce à cette formation subventionnée, il peut enfin concrétiser son ambition sans la barrière financière souvent associée à cette profession.

« Depuis que je suis tout petit, je me suis toujours dit que j’allais être pilote. Le plus grand avantage, c’est que la formation est subventionnée. Se former comme pilote, c’est très dispendieux, mais ici, nos heures de vol sont payées », affirme-t-il.

Un recrutement qui porte ses fruits

Avec un effectif passant de quatre à huit futurs pilotes, la formation prend de l’ampleur, et le Cégep a déjà annoncé qu’une prochaine cohorte verra le jour en 2027. Ce succès repose sur le travail de plusieurs personnes qui multiplient les campagnes de recrutement à travers la province, notamment dans les régions éloignées, parmi lesquelles Christine Desrosiers, conseillère pédagogique au développement autochtone du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.

« Nous parcourons le Québec chaque année pour recruter des étudiants. Avec cette deuxième cohorte, le programme gagne en notoriété, et de plus en plus de jeunes souhaitent y participer. »

Le recrutement, qui s’échelonne sur près d’un an et demi, devient une étape incontournable : « Mon passage est maintenant attendu dans les communautés autochtones. Nous travaillons avec toutes les nations autochtones du Québec », explique-t-elle.

L’arrivée de ces huit nouveaux étudiants représente l’aboutissement d’un long travail de mobilisation. « C’est gratifiant de les voir commencer. Je les rencontre au recrutement, les revoir ici, prêts à débuter, c’est une grande fierté pour le Cégep. »

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