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20 mars 2025

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Beaucoup d’informations n’apaise pas toutes les craintes

Consultations publiques Onimiki

David McLaren

©Gracieuseté Énergie Renouvelable Onimiki

Marc Morin, David McLaren et l’agent de liaison Daniel Migneault.

Énergie renouvelable Onimiki a consacré la semaine du 17 au 20 mars à des consultations publiques sur le projet de centrales hydroélectriques afin de rejoindre les communautés concernées. L’une d’entre elles s’est tenue à la salle Dottori à Témiscaming le mardi. 

La présentation du projet révisé de deux centrales hydroélectriques s’est échelonnée sur 45 minutes. Il s’agit de Onimiki sud d’une capacité de 7 MW à Témiscaming et une autre, Onimiki Nord de 60 MW. Cette dernière est située près de la Pointe McMartin à 15 km au sud de Laniel et 30 km au nord de Témiscaming. En gros, les coûts de construction estimés avoisinent les 475 M$. Les retombées pour le milieu se traduiraient d’abord en 36 mois de construction, cumulant 1,4 M d’heures effectuées par 225 travailleurs. 

Les questions soulevées par les personnes touchées de plus près par la construction et le fonctionnement étaient principalement liées à la faune, au débit et au niveau des plans d’eau. Des citoyennes ont également questionné la résistance des matériaux utilisés pour la conduite d’eau qui alimenterait les turbines. « Il n’y aura pas de matériaux, la conduite d’eau sera forée à même le roc », a précisé Marc Morin, directeur d’Énergie renouvelable Onimiki.

Les grands absents 

Pas loin d’une quarantaine de personnes, incluant celles investies dans le projet, ont assisté à la rencontre. Plusieurs sont restées sur leur appétit. Bianca Bédard, directrice générale du Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue en fait partie. « Il n’y avait pas grande différence avec le premier projet présenté, a-t-elle fait observer. Ces consultations devraient plutôt se tenir une fois que l’étude d’impact aura été complétée. On ne peut pas parler d’acceptabilité sociale quand on ne connait pas les impacts. Aussi, ce sont les partenaires que nous aimerions entendre, entendre leurs réponses à nos questions comme s’ils avaient envisagé d’autres options. » 

Les préoccupations de Norm Young, maire de Kipawa et aîné de Wolf Lake First Nation rejoignent celles de Mme Bédard quant aux partenaires du projet et à l’étude d’impact. Cependant, il a un peu l’impression que les charrues ont été mises en avant des bœufs. « Les citoyens, les aînés des communautés auraient dû être consultés avant même de monter ce projet, a-t-il fait remarquer. Souhaitent-ils développer ce type de projet sur les espaces qu’ils habitent, qu’ils gardent. Si oui, comment eux le verraient. » 

« On ne peut pas parler d’acceptabilité sociale quand on ne connait pas les impacts »  − Bianca Bédard 

Échéancier 

Au terme de cette rencontre, il a été convenu que la demande des citoyens serait transmise aux partenaires afin qu’ils décident par eux-mêmes s’ils jugeaient pertinent de rencontrer la population. « Nous notre rôle à Énergie renouvelable Onimiki, c’est de travailler sur le projet, de le présenter, de répondre aux questions et de s’ajuster aux préoccupations des populations en le bonifiant, a rappelé David McLaren, président de la société en commandite. Ce que nous souhaitons, c’est que nos communautés en soient satisfaites. » 

Une rencontre publique en anglais sera ouverte à tous le 22 avril à Témiscaming. Des ateliers participatifs avec inscription au préalable se tiendront les 23 avril et le 9 juin, toujours à Témiscaming. Ceux-ci permettront d’approfondir des enjeux spécifiques à déterminer.  

D’ici la fin 2025, les rapports environnementaux et les relevés géotechniques seront complétés. La rédaction de l’étude d’impact suivra pour être présentée en 2026 afin d’entamer le processus légal d’audiences publiques. L’obtention des autorisations requises de même que les négociations avec Hydro-Québec se feront en parallèle. La construction et les travaux de comités de suivi devraient avoir lieu en 2026-2027 pour une mise en service et un raccord avec Hydro-Québec en 2029. 

©Gracieuseté Énergie Renouvelable Onimiki

©Gracieuseté Énergie Renouvelable Onimiki

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