Accident mortel au lac d’Elvert: la météo jugée responsable par le BST

©Photo gracieuseté

Environnement et Changement climatique Canada, avec annotations du BST

Dans la soirée du 18 août 2024, trois personnes avaient trouvé la mort dans un accident d’hélicoptère survenu dans les environs du lac d’Elvert, dans le parc de La Vérendrye. Sept mois plus tard, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) vient de publier le rapport de l’enquête et pointe du doigt les mauvaises conditions météorologiques.

Ce jour-là, Gérard Legault, son épouse Aurore Lanoix et leur petit-fils Jake Barfield avaient décollé le matin-même d’un terrain privé de Mirabel en direction de Launey. Près d’une heure plus tard, l’hélicoptère a fait un arrêt à l’aérodrome de Mont-Laurier avant de reprendre son chemin dans le courant de l’après-midi. Entre-temps, le plein de carburant a été effectué et le pilote avait retardé son départ en raison de mauvaises conditions météorologiques.

« Selon les informations recueillies, un véhicule aurait été mis à sa disposition pour que lui et ses passagers puissent se rendre à destination pour des réunions prévues le lendemain. L’offre a été déclinée, et l’hélicoptère a décollé approximativement à 15 h 30 en direction nord », précise le rapport de la BST.

Une météo défavorable

Peu de temps après, alors que la visibilité était réduite à cause de fortes pluies, l’hélicoptère s’est posé « au Domaine, une halte routière et un site d’hébergement de la Société des établissements de plein air du Québec pour les amateurs de chasse et pêche ». Un quart d’heure après, le pilote a de nouveau fait décoller son appareil, longeant la route 117 « à très basse altitude et en direction nord ».

D’après la BST, les mauvaises conditions météorologiques seraient à l’origine de l’accident. Visibilité réduite, rafales de vent et pluie en étaient les caractéristiques lorsque le drame s’est produit. Des témoins présents dans cette zone, circulant sur la route 117, ont confirmé le contexte climatique.

« Selon les informations recueillies, les conditions météorologiques au moment de l’événement n’étaient pas favorables pour un vol selon les règles de vol à vue », expose le rapport en ajoutant que des biais cognitifs et la présence de facteurs individuels peuvent influencer le pilote dans sa prise de décision.

« Pas d’anomalies »

L’épave de l’hélicoptère a été transférée au Laboratoire d’ingénierie du BST d’Ottawa, afin que des recherches approfondies sur l’appareil soient menées. « Au cours de cet examen, une vérification des boulons d’attachement des biellettes de pas du rotor de queue et une vérification du jeu de l’arbre d’entraînement de la transmission principale ont été effectuées puisqu’aucune inscription n’avait été faite dans le carnet de route de l’aéronef comme l’exigeait l’inspection du 10 mai 2024. L’examen du BST n’a pas révélé d’anomalies », dévoile le rapport.

« Selon les données recueillies par le BST de 2014 à la fin de juillet 2024, 50 accidents provoquant 37 pertes de vie sont survenus lors de vols commençant dans des conditions météorologiques de vol à vue et se poursuivant dans des conditions météorologiques de vol aux instruments. De ces 50 accidents, 19 concernaient des hélicoptères », conclut le BST.

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